La Playstation a 20 ans : nos jeux préférés sur PSX

A l’époque où la PlayStation est sortie, je ne jurais que par l’Amiga. Il ne fallait pas me parler de consoles que je considérais uniquement pour gamins. Pourtant, ma vision allait changer un soir où je suis allé chez Renaud pour lui montrer quelques nouveautés sur l’Amiga. Il venait depuis peu d’acquérir une PlayStation et quand je me suis pointé, il était en train d’y jouer. Il s’agissait de Star Gladiator, un jeu de baston avec des armes blanches et des personnages qui pouvaient changer de taille : impressionnant ! Les jeux de l’époque étaient souvent fournis avec des démos d’autres titres. Ce soir-là j’ai joué à la démo de Nightmare Creatures et j’étais déjà conquis par la machine. Mais il allait m’en falloir un peu plus pour franchir le pas et dépenser la grosse somme d’argent nécessaire à son obtention. C’est encore Renaud qui a fait pencher la balance en débarquant chez moi à l’improviste, un après-midi, avec sa console sous le bras, en criant : « Il faut absolument que tu vois ça ». Il a alors lancé Final Fantasy 7. La console était mienne quelques jours après.

Final Fantasy 7
Il s’agit là de mon premier coup de cœur, le jeu qui m’a fait acheter la console. J’étais attiré par les RPG japonais, mais je n’avais jamais vraiment eu l’occasion de m’y mettre concrètement. L’histoire incroyable, les personnages marquants, le système de combat mémorable, le rendu visuel impressionnant, les secrets bien cachés, les animations des invocations, tout dans ce jeu m’a marqué à l’époque.

Le seul jeu de rôle que j’ai refait plusieurs fois, dont une fois avec un guide sorti en librairie pour le terminer à 100%. Encore maintenant, je l’ai sur PC et je suis persuadé que s’il ressortait sur une console récente, le phénomène de l’époque pourrait bien se reproduire.



Castlevania : Symphony Of The Night
La PlayStation a été l’occasion pour moi d’accéder à des séries de jeux console que je voyais dans les magazines, mais auxquels je ne pouvais pas jouer. Eh oui, à l’époque, les consoles, c’était pour les gamins n’est-ce pas… Alors quand j’ai pu mettre la main sur un Castlevania, je n’ai pas hésité une seconde. Et pour le coup, je suis tombé sur la perle rare de la série avec cet opus magistral qui introduisait de nombreuses nouveautés, notamment tout son aspect RPG, avec pouvoirs et équipements améliorant les capacités du héros le plus charismatique de la série : Alucard.

Ses somptueuses musiques, ses graphismes merveilleux, son level design incroyable avec la seconde partie dans un château inversé et sa jouabilité calibrée aux petits oignons m’ont captivé pendant de très longues heures. Lui aussi m’a fait revenir de nombreuses fois dessus et s’il y a bien un jeu auquel je joue encore, car la console fonctionne très bien sur une TV HD avec péritel, c’est bien à celui-ci. Ce jeu, et le troisième de mon top 3 ci-dessous.



Blood Omen : Legacy Of Kain
Quelle claque à l’époque pour ce jeu d’action aventure vu de dessus avec son héros qui meurt au début pour revenir chercher vengeance. Une ambiance sombre et gothique bien mise en scène, des pouvoirs originaux avec effets sanguinolents réussis, des adversaires variés dont il faut bien assimiler les comportements, des zones inaccessibles où il faut revenir plus tard avec les moyens de passer, et une bonne histoire. Voilà ce qui m’avait séduit et qui aujourd’hui encore, fonctionne bien, même s’il faut le reconnaitre, des trois jeu de mon top, c’est peut-être celui qui a le plus mal vieilli.

Que dire aussi, des séquences cinématiques où l’on survolait les régions pour se rendre d’un point à un autre. Fades de nos jours, elles étaient superbes à l’époque. Je regrette toujours que sa suite n’en ai pas vraiment été une, avec un passage complet à la 3D. Je rêve encore d’une véritable suite qui reprendrait les mêmes principes géniaux qui sont pour le coup restés uniques dans la série et qui font de ce premier épisode un titre à part.



Si actuellement, mes centres d’intérêts en matière de jeux vidéo se sont affinés, voire spécialisés, à l’époque je touchais absolument à tout. Mais c’est bien avec la PlayStation que mes préférences ont commencé à se préciser. Alors voici tout de même une série de titres qui ont bercé mes si agréables moments, affalé sur le canapé familial, avec la console de Sony.

La PlayStation m’a fait aimer les jeux de courses automobiles et j’ai passé des heures sur Gran Turismo 1 et 2 (même si les permis du 2, c’est Renaud qui me les a donnés), les deux premiers Colin McRae, Need For Speed 3 et, dans un registre quelque peu différent, Driver.

Cette console a aussi été pour moi celle des jeux de rôles et j’ai passé énormément de temps sur Breath Of Fire 3 et 4, Star Ocean 2, Vagrant Story, les deux Suikoden, Legend Of Dragoon, Final Fantasy 8 et 9 et Diablo, pour n’en citer que quelques-uns.

Gran Turismo, Vagrant Story et Diablo
A cette époque, je ne distinguais pas autant de catégories que maintenant en matière de jeux vidéo et je pratiquais alors ce qui était pour moi de l’action aventure, mais qui regroupait en réalité plus de catégories, avec des titres tels qu’Alundra, Crash Bandicoot, Dino Crisis, Resident Evil, Klonoa, Medievil, Pandemonium, Spyro The Dragon ou l’incroyable Heart Of Darkness.

Je me suis frotté aussi à la baston avec Bloody Roar 1 et 2, Tekken 3 et Soul Blade avec sa célèbre cinématique d’introduction. Les jeux de sport n’ont jamais vraiment eu mes faveurs, mais Everybody’s Golf m’a beaucoup plus. J’ai comme tout le monde été bluffé par Metal Gear Solid. Amateur de jeux d’aventure, Discworld Noir m’avait séduit par son ambiance vieux polar américain à la Mike Hammer. Dans la série inclassable, Overboard, avec ses petits bateaux qui devaient se tirer dessus dans diverses arènes, m’avait beaucoup amusé.

Heart Of Darkness, Alundra et Discworld Noir
Enfin, je terminerai avec trois jeux jouables via le pistolet de la console, Point Blank 1 et 2, ainsi que Time Crisis. Pour l’anecdote, j’ai en ma possession le flingue que m’a donné Renaud en remboursement d’une partie des fonds que je lui avais avancés pour l’achat de son premier PC.

La PlayStation est une vénérable ancêtre qui a une place à part dans mon cœur. Si j’ai commencé avec un Atari 2600, seule la console de Sony est toujours en ma possession, même mes deux Amiga ne sont plus avec moi. Elle fonctionne toujours, y compris sur ma TV récente. Elle en a vu de belles, notamment des mines de stylos pour lui faire avaler quelques jeux copiés avant qu’elle ne soit pucée. Elle a été l’occasion de parties mémorables entre amis, notamment une soirée où nous en avions branchées deux côte à côte pour jouer à Diablo à 4 (2 sur chaque console), afin de déterminer lequel des deux groupes tuerait Diablo en premier ; ou bien cette soirée à 5 où nous avons terminé Heart Of Darkness en changeant de joueur à chaque mort. Si les modèles suivants n’ont pas eu mes faveurs, la vénérable ancêtre demeure la console que j’ai le plus aimée.