flechePublicité
Publiée le 28/07/2008 à 00:07, par jika

Fallout 3

Dire que Fallout génère un véritable culte auprès d’une foule d’adorateurs, et que le troisième épisode de la série (si l’on ne compte pas Fallout Tactics et Brotherhood of Steel) suscite autant d’attentes que de craintes sont des évidences. Rare représentant du genre RPG post-nucléaire, l’univers dépeint ferait fantasmer n’importe quel amateur de Mad Max. Dès lors, on peut légitimement s’inquiéter de voir un studio « étranger » à la licence s’emparer de l’objet de tous les désirs. Mais l’heure est enfin venue : après deux contacts visuels avec la bête (à lire ici et ici), il est temps de s’emparer du pad et de quitter la sécurité du Vault 101.

Bienvenue dans le monde irréelRetour au sommaire
bienvenue-dans-monde-irreel
L'arsenal offert promet d'être varié
Je maudis ces fichues 30 minutes. Comment juger un titre de l’ampleur de Fallout 3 en seulement une demie heure de temps ? On me place le pad 360 entre les mains, la sauvegarde se lance. Ecran de chargement au look « 50’s », avec ancienne publicité qui va bien. Quelques (longues) secondes plus tard, me voilà dans le Vault, face à une porte : une issue vers la liberté, mais aussi et surtout la mort et la désolation. L’interrupteur me fait face, il est temps de sortir affronter son destin.


Mes yeux se brouillent, la lumière du soleil m’aveugle et tout est flou autour de moi. Doucement, les contours de collines dévastées commencent à se dessiner et apparait alors le paysage d’un monde détruit. L’horizon porte loin, très loin et j’aperçois même le dôme blanc du Capitole de Washington, miraculeusement intact… vu d’ici.


Il est temps d’avancer, la première cité sur mon chemin se nomme Megaton et j’y trouverais peut être quelques indices sur mes recherches. Marchons doucement, les tonnes de déchets, gravats et morceaux de ferrailles écroulés rendent la progression difficile. Pas un rat à l’horizon, tout semble (trop) calme.


Heureusement, la fameuse ville n’est pas loin et mon premier contact humain ne se fera pas dans le sang. Aux portes de la cité, un marchand ambulant se tient sagement sur mon chemin. Au lieu de faire parler la poudre, voyons plutôt ce qu’il a à me proposer. Cette première rencontre est courte cependant, mes économie s’élevant pour le moment à rien. Il me souhaite bonne route et je franchis les portes de Megaton.


Surplombant les bâtiments, la ville n’est qu’un ensemble monstrueusement désordonné de passerelles, ponts et bâtiments de traviole. C’est à se demander comment cette architecture chaotique arrive à tenir debout. Un homme coiffé d’un chapeau de cowboy s’approche. Sa ressemblance avec Chuck Norris est troublante mais il me fait vite comprendre qu’il est ici maitre de sa ville et qu’il ne vaut mieux pas s’écarter du droit chemin, sous peine de douloureuses représailles.


Un peu plus loin, un étrange spectacle m’interpelle : une bombe est à moitié enfoncée dans le sol et quelques illuminés se recueillent devant l’objet, semblant vouer un culte à un dieu destructeur et tout puissant. Me voilà en compagnie des membres de l’Eglise de l’Atome.


Il s’avère que cette énorme masse au milieu de la ville est une bombe nucléaire n’ayant, bizarrement, jamais explosé. Un premier choix s’offre alors : si mon expertise en matière d’explosif me le permet, je peux tenter de désamorcer l’objet ou encore de programmer une explosion et éradiquer définitivement la ville…


Mais ce cruel dilemme me sera épargné, mes compétences en la matière étant insuffisantes pour le moment. Et, surtout, une voix me signale qu’il est temps de passer la manette au voisin. Fichues 30 minutes…


Dur retour à la réalitéRetour au sommaire
dur-retour-realite
Le nouveau Pip Boy s'annonce très fidèle à l'original
Durant cette courte session de jeu, différentes émotions m’ont traversé : émerveillement, frustration, interrogation, déception, mais par-dessus tout : envie d’en voir plus.


Emerveillement, car l’univers dépeint est fichtrement attirant et l’on a envie de se perdre à jamais dans ces ruines irradiées. Sans doute un des aspects les plus réussis d’Oblivion, la liberté d’action et de mouvement semble être plus que jamais au rendez vous.


Cependant, la carte de l’univers est clairement inférieure au précédent titre de Bethesda et l’échelle étrange appliquée sur la carte ne permet pas vraiment d’apprécier à sa juste valeur l’immensité de l’univers.


Enfin, n’espérez clairement pas tourner dans des productions pour adultes ou prostituer votre épouse comme dans les épisodes précédents. Les développeurs ont volontairement allégé le contenu mature. Filles de joie et narcotiques divers sont cependant présents et le monde de Fallout 3 baigne tout de même dans un climat adulte, les PNJ rencontrés n’hésitant pas à employer un langage de charretier dès qu’ils en ont l’occasion.


Si il y’a un point qui rassure par rapport aux précédents Fallout, c’est bien le système d’expérience et de compétences. On accède à son Pip Boy en pressant B et on distribue ses points dans divers attributs et son perk (sorte de compétence unique). Améliorer son pouvoir de séduction, disposer d’un avantage de combat contre les femmes, se spécialiser dans les armes lourdes, légères, explosives, de jet, de corps à corps… Tout semble fait pour offrir différentes expériences aux joueurs, selon que l’on soit adepte de l’attaque frontale, de l’infiltration ou de la négociation.


Parlons des combats justement, sans doute un des points les plus sujet à controverse. Comme vous le savez sûrement, le tour par tour est abandonné au profit d’affrontements en temps réel, « à la Oblivion », avec cependant un système de pause (le fameux VATS), permettant de viser une partie précise du corps.


Résultat : les combats se résolvent de manière parfois étrange. Ayant eu l’occasion d’observer quelques affrontement, certains viraient carrément au ridicule, comme par exemple quatre tirs à bout portant dans la tête d’un rat, sans qu’aucun n’atteigne sa cible. De même, les affrontements manquent de dynamisme et de nervosité, malgré la surabondance d’effets gores.


Victime du syndrome « cul entre deux chaises », les combats de Fallout 3 risquent donc de décevoir à la fois l’amateur de tactique (pas assez de finesse) et l’amoureux des joutes sanglantes et furieuses, la faute à un réel manque de punch.


Ce premier contact, manette en main, avec Fallout 3 laisse une impression étrange. Un univers post-nuke sublime et attirant, une liberté d’action réelle (bien que moindre que précédemment), ainsi qu’une vraie fidélité au système d’évolution d’antan : voilà les critères qui plairont sans doute au fan de la première heure. Cependant, difficile de nier que le titre fait fortement penser à un Oblivion post-apo, héritant des mêmes défauts : manque de vie, combats en temps réel pas franchement dynamiques, PNJ statiques et sans charisme… Mais, encore une fois, il est tout bonnement impossible de donner un avis ferme sur une si courte session de jeu, alors on attendra sagement cet automne pour pleurer devant l’autel dédié à feu Black Isle, ou au contraire, célébrer la renaissance de l’enfant prodige.

Interview de Pete HinesRetour au sommaire
interview-exclusive-samwise-didier-bob-colayco-enregistree-gc07
Star Wars Vector Prime
Star Wars Vector Prime
Star Wars Vector Prime
Star Wars Vector Prime
Star Wars Vector Prime
interview-exclusive-samwise-didier-bob-colayco-enregistree-gc07
flechePublicité

Partenaires Jeuxvideo.fr

Idées cadeaux JV

flechePublicité
flechePublicité