Test Colin Mcrae Rally 04 (Xbox, PS2) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

L’année dernière sortait le troisième épisode de CMR dans le but de gagner la petite gué-guerre des jeux de rallyes opposant l’exceptionnel Rallisport Challenge (Xbox) à WRC 2 (PS2) et V-Rally 3 (PS2, paru sur Xbox en début d’année ). Face à l´echec du 3ème épisode, Codemasters réagi, écoute les fans et corrige le tir en sortant une nouvelle suite. Nous espérons que cet article, rédigé par deux testeurs, répondra à toutes vos questions concernant ce titre.

Comme d’habitude, Codemasters nous propose une présentation très sobre et très efficace. La boîte est belle, on y voit une Xsara en train de déraper en soulevant des graviers, ça donne déjà envie d’aller voir plus loin. Derrière, des images du jeu, la neige, la pluie, le sable… J’en peux plus, faut que je voie ça en vrai. Le livret, en noir et blanc et en français, nous indique comment tout ça fonctionne, les diverses options disponibles. Il nous explique aussi comment se déroule un rallye, puisque Colin Mcrae Rally 4 imite parfaitement l’organisation d’un véritable rallye. Sa lecture est rapide, vous n’avez plus qu’à appuyer sur "start".

Après une courte introduction mettant en scène quelques images du jeu, nous voilà dans le menu principal. C’est de là que vous aller pouvoir essayer les diverses étapes (spéciales), tester les voitures disponibles pour savoir laquelle choisir : 2 ou 4 roues motrices. Certaines étapes, voitures et fonctions d’améliorations sont à débloquer, essentiellement en terminant premier des championnats, et il y en a six différents au total… Il y a un bon moyen de s’entraîner : la course contre la voiture fantôme. Il faut bien prendre le temps d’essayer chaque voiture, puisqu’une fois un championnat commencé, pas moyen de revenir en arrière ! Toute cette préparation n’est pas du tout ennuyeuse, et le menu est assez bien fait pour éviter qu’on s’y perde. Une option permet aussi de créer son propre rallye, alors à vous de voir si vous préférez les séries d’épingles ou des grandes lignes droites ! Une fonction fun, à goûter à plusieurs.

Et c’est parti ! Il y a huit pays différents, qui se décomposent en maximum six étapes chacun (il n’y a pas la France, donc pas non plus la Corse, très décevant). Après avoir couru deux étapes, on vous proposera de réparer certaines pièces endommagées de votre voiture, mais cela en un temps limité (comme dans la réalité). Si vous le dépassez, attention aux pénalités ! Chaque pays propose son propre classement, et c’est en fonction de votre score que l’on vous attribuera des points pour le classement principal du championnat. Frissons garantis.

Chaque pays propose un environnement différent, et une météo différente. Par exemple, les routes d’Espagne ne sont composées que de bitume, des éclairs et des averses violentes vous ralentiront au Japon, de la neige et de la glace au menu en Suède et les pistes de gravier en Grèce nécessiteront prudence et maîtrise des dérapages contrôlés. Les graphismes sont époustouflants, les couchers de soleils, les éclairs, les chutes de pluie et de neige, les jeux d’ombres et de lumières font de ce jeu un vrai régal visuel.

Plusieurs points seront traités dans ce paragraphe : les réglages, les vues, la vitesse, la maniabilité, la gestion des dégâts et l’interactivité avec le décor. Tout d’abord, le menu propose divers types de réglages assez pointus, comme le choix des pneus, la répartition de freinage, la sensibilité de direction, le rapport de boîte, la hauteur de caisse, etc. De quoi configurer votre voiture comme vous le voulez. Une fois sur la route, vous avez la possibilité de choisir entre trois vues : la vue extérieure, la vue du pilote et la vue subjective de la voiture. Pour plus de sensations, et pour un souci de réalisme, choisissez plutôt la vue du pilote ! Les vitesses peuvent être manuelles ou automatiques (manuelle est l’option la plus pratique à mon goût), et ce choix effectué au début du championnat ne pourra plus être modifié ensuite. La sensation de vitesse est très correcte mais cela dépend de l’environnement où vous évoluerez, par exemple : entre les forêts denses de la Finlande, l’impression de vitesse sera bien plus accentuée qu’au milieu des plaines espagnoles. La maniabilité, malheureusement, laisse un peu à désirer… La conduite sur bitume est paradoxalement compliquée, puisque la voiture se comporte assez bizarrement : Elle dérape vraiment beaucoup alors que dans la réalité ça accroche le pavé au moindre virage. J’ai l’impression qu’il y a un petit temps de réaction entre le moment où l’on tourne avec la croix directionnelle et le moment où la voiture tourne dans le jeu (surtout sur la terre). Ceci dit, la conduite sur glace, sur neige, et même sur pluie est très bien rendue et vraiment très fun à jouer, un vrai régal ! On peut être globalement satisfait, mais il reste quand même certains points faibles non-corrigés de CMR3. La gestion des dégâts varie selon la difficulté du championnat, allant de normal à expert en passant par lourd. Ceux-ci sont très réalistes, et très bien gérés. La voiture peut perdre ses portières ou avoir l’un des deux pare-chocs qui traîne par terre pendant toute une course. Le rendu au niveau de la maniabilité n’en est que plus intéressant : essayez donc de finir une étape avec une direction pourrie et un pneu en moins… J’ai vraiment apprécié le fait que la voiture cale pendant la course si vous l’avez vraiment abîmée. Il arrive qu’on la redémarre trois fois dans une course ! (du jamais vu dans un jeu de rallye). Par contre, on peut déplorer certains petits détails dans l’interactivité avec le décor. Celle-ci est loin d’être mauvaise, au contraire, mais pas tout à fait réaliste. Par exemple, rentrer à 150 Km/h dans un simple panneau de signalisation arrête net la voiture, et le panneau n’est même pas un peu plié ! Le problème est le même en ce qui concerne les petits arbustes, solides comme des rocs.

Le copilote fait très bien son boulot, il vous indique toutes les courbes avec précisions (avec l’aide précieuse des panneaux vous indiquant la courbe exacte du prochain virage), et les difficultés à prendre au sérieux : les sauts, les ponts, et toutes ces choses qui ne font rien pour vous rendre les étapes faciles (voix anglaise ou française, au choix). Les bruitages sont globalement très satisfaisants, tant au niveau du moteur que des bruits ambiants (dérapages, chocs, etc.), et il en est de même pour le menu qui propose des musiques de qualité.

Le digne successeur de CMR 2 (donc mieux que le 3), mais pas encore le meilleur jeu de rallye. Agréable tout de même, il donne l´impression d´arriver trop tard, ne donnant pas la baffe qu´on aurait espérée. La concurrence lui fait de l´ombre.