Test de Destroy All humans ! En Route Vers Paname !
Depuis la fin d’année 2005, un nouvel anti-héros sévit sur nos consoles. Crypto, petit gris extraterrestre de son état, n’a qu’une idée en tête : détruire tous les humains et récupérer leur ADN. Les deux premiers épisodes couvraient respectivement les années 50 et 60. C’est donc logiquement que l’on se retrouve propulsé dans les seventies pour cet opus En Route Vers Paname ! Le jeu qui nous permet de réduire Paris en cendres après de douloureuses péripéties.
Mais Pox le ramène bien vite à la réalité en le poussant à reprendre sa récolte d’ADN. Pour le convaincre, il l’envoi mettre des bâtons dans les roues des familles italiennes locales. Une guerre des casinos commence et Crypto en profite pour faire joujou avec ses capacités psy et ses flingues. La suite, vous la connaissez, on se promène en ville à la recherche de missions, à la manière d’un GTA, pour faire progresser le scénario et changer de villes (5 au total) jusqu’à la destination finale. L’écriture de ce troisième titre de la série Destroy All Humans est toujours aussi percutante et drôle. Bien que Crypto et les humains qui l’entourent, versent souvent dans la vanne graveleuse bien lourde. Si on sourit en début de partie, on en arrive à trouver l’humour extraterrestre redondant et de moins en moins drôle. Qu’à cela ne tienne, nous avons toute une population à décimer et des pâtés de maisons entiers à désintégrer.
Passons maintenant (à la moulinette) à la technique de la chose. Si on apprécie l’ambiance et l’humour cradingue et malpoli (qui s’essouffle rapidement) on ne peut en revanche rien pardonner à Sandblast en ce qui concerne les graphismes hideux : distance d’affichage ridicule, clipping, sur-abus des effets de flous, modélisation à la hache, textures immondes, monochromes et fades. Si ça reste regardable, il est difficile d’admettre qu’on est là face à un jeu destiné à la PS3 et la Xbox 360. Nombre de jeux PS2 sont bien plus beaux et mieux réalisés. Seuls notre héros et sa soucoupe semblent avoir subit un lifting depuis le deuxième opus. Et on ne vous parle pas de l’IA totalement à la rue, du framerate qui ose chuter sans arrêt, de la difficulté mal calibrée ou du nid à bugs qu’est En Route Vers Paname ! Une honte, ni plus ni moins. De quoi décourager le plus zélé des annihilateurs extraterrestres qui, s’il parvient au bout de sa quête, se sera amusé une douzaine d’heures. C’est déjà ça…
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