Test Dragon Age : Origins - Awakening (PS3, Xbox 360) : 6/10 sur JeuxVideo.fr

L'Archidémon de Dragon Âge vaincu, le monde de Férelden devait enfin connaître paix et félicité. Hélas, le mal est plus profond qu'il n'y paraissait et les terribles Engeances sont toujours à pied d'œuvre. Tout juste restauré, l'Ordre de la Garde des Ombres est une nouvelle fois mis à contribution par BioWare au travers de ce qui constitue la première extension... Après quelques DLC pas franchement inoubliables, le studio canadien retrouve-t-il le niveau de qualité du jeu de base ?



Publiée seulement cinq mois après la sortie de Dragon Age : Origins, l'extension Awakening propose intelligemment plusieurs façons de débuter l'aventure. Il n'est ainsi même pas nécessaire d'avoir terminé le jeu de base pour se lancer dans cette nouvelle quête. De la même manière, il est tout à fait possible de reprendre un personnage ayant déjà parcouru Férelden ( il sera amélioré si nécessaire) ou de partir sur la création d'un nouveau héros. Dans ce dernier cas, on commence avec un personnage niveau 18.


Quand l'aventure débute, notre Garde des Ombres pense en avoir finit avec les Engeances. Alors qu'il se rend vers la nouvelle forteresse de l'Ordre (Vigil's Keep), il est cependant attaqué par un groupe de créatures bien trop disciplinées pour être tout à fait « honnêtes ». La défaite de l'Archidémon de Dragon Age : Origins semble avoir fait naître une nouvelle menace que notre héros, accompagné de compagnons inédits, va devoir traquer jusqu'au plus profond du pays d'Amaranthine.

Dans la pratique, la progression ressemble en fait beaucoup à celle du jeu de base, en plus répétitive encore. L'Amaranthine se découvre zone par zone, sans que le scénario ne propose de véritables rebondissements, histoire de nous surprendre un peu. Pour ne rien arranger et accentuer encore cette relative monotonie, les développeurs n'ont pas juger bon de renouveler le bestiaire et notre groupe se retrouve donc, une fois encore, à massacrer des Émissaires, des Genlocks, des Hurlocks et des Ogres par paquets de dix.

On ne va évidemment pas se plaindre d'occire ainsi ces vilaines Engeances, mais il est un autre souci, et non des moindres, avec cet Awakening : le niveau de difficulté. C'est un classique avec BioWare, les extensions sont toujours l'occasion d'une très nette montée en puissance des héros. Hélas, nous ne sommes ici pas loin de la faute de goût et si le fait de pouvoir atteindre le niveau 35 avec nos personnages n'est pas forcément un problème, la faiblesse de nos adversaires est déjà beaucoup plus gênante.



Il n'est d'ailleurs même pas possible rejeter la faute sur les DLC de Dragon Age puisque ces derniers ne sont tout simplement pas pris en compte dans l'extension. Non, c'est juste que les objets découverts en Amaranthine sont trop vite trop puissants, que les créatures de rencontre ne sont pas assez costauds et que les gains en expérience sont disproportionnés. Après deux ou trois heures de jeu, on profite déjà de nouvelles spécialisations redoutables et quelques combats plus tard, notre groupe est déjà blindé de compétences.

Du coup, il semble absolument impératif de jouer Awakening au niveau difficile, et ce, même si Dragon Age vous avait donné du fil à retordre. Bien sûr, à vous de voir, mais c'est plus que vivement conseillé si vous ne voulez pas boucler la quête principale en moins de dix heures... Une durée de vie très nettement plus courte que celle du jeu de base (rien de vraiment étonnant à cela), mais qui reste correcte pour une extension, à condition bien sûr que le joueur se donne la peine de creuser un peu les choses.

Tout n'étant heureusement pas à jeter dans cette extension, il convient de préciser que l'excellent gameplay de Dragon Age : Origins est une nouvelle fois de mise avec, cependant, le même décalage entre les versions PC (plus tactique) et consoles (plus combat). On prend toujours autant de plaisir à gérer son personnage / son groupe, et ce, même si les combats sont nettement moins exigeants : il suffit bien souvent de foncer dans le tas pour vaincre et on n'est pratiquement jamais contraint de recharger une sauvegarde.

Notons également la présence de compagnons souvent plus travaillés que ceux du jeu de base et le retour de certains de ces derniers comme Alistair ou Oghren. BioWare aurait sans doute pu aller encore plus loin à ce niveau, mais on prend malgré tout plaisir à déambuler avec cette bande de joyeux drilles. Un regret toutefois : le fait que les choix réalisés dans Dragon Age : Origins ne servent ici qu'à planter le décor et n'influencent pas directement le déroulement du scénario.



Loin d'être mauvaise, cette première véritable extension pour Dragon Age : Origins, est nettement plus convaincante que les DLC préparés par BioWare. On regrette tout de même que le studio aie un peu succombé à la facilité en flattant l'égo du joueur au travers d'une montée en puissance exagérée de son héros. Regret aussi en ce qui concerne le renouvellement du contenu ou l'orientation un peu trop « rentre dedans » du scénario. Pour autant, on prend encore beaucoup de plaisir à contrôler son groupe de personnages, à user de magie et à flanquer une raclée à ces horribles Engeances. Espérons simplement que BioWare fasse à l'avenir preuve d'un peu plus d'ambition.