Test de Fatal Inertia EX
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Dans un futur où des multinationales ne savent plus quoi inventer pour divertir la populace, des courses de vaisseaux font le bonheur de tous les amateurs de sensations fortes. Là où l’Homme n’a plus sa place, d’immenses circuits ont été élaborés pour autant de terrains de jeu où le sport nommé Fatal Inertia a pignon sur rue. Edité et développé par Koei, ce Wipeout-like promet des duels âpres et vertigineux à 900 km/h ! Soit, mais qu’en est-il exactement ?
Une réalisation bâcléeRetour au sommaire
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Mais revenons à l’écran titre. Le type de course étant choisi, il faut désormais s’attaquer aux maps. Cinq environnements différents sont offerts, chacun d’entre eux se déclinant en différents circuits. Attardons-nous sur l’Ile Paradisiaque et la Baie du Glacier, qui proposent tous deux des décors assez beaux, où la modélisation aquatique est particulièrement réussie. Mais ces deux maps, aussi jolies soient-elles, ne masquent pas la laideur globale du titre qui accuse vraiment un déficit anormal vis-à-vis des capacités techniques de la 360. Comment ne pas ricaner nerveusement à la vue de polygones verdâtres censés symboliser des arbres ? Ou de textures abominables se payant le luxe de s’afficher au dernier moment quand elles ne sont pas carrément transparentes ? Autant d’éléments graphiques douteux qui auraient déjà été indignes si le jeu était sorti sur la Xbox première du nom. Quand on sait que Fatal Inertia a été réalisé à partir de l’UnrealEngine 3, on est en droit de se demander comment les maps peuvent-elles être aussi vilaines et comment un tel clipping est possible. Ajoutez enfin à cela des musiques qui ne correspondent, ni à l’action, ni à l’environnement, et vous obtiendrez des maps sacrément bâclées.
« Tiens, un vaisseau Playmobil »Retour au sommaire
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Quoi qu’il en soit dès le choix du jouet à moteur effectué, la course peut enfin démarrer. Les premières impressions ressenties ne sont pas mauvaises, les duels sont rudes, l’IA combative et rentre-dedans. Deux traits du gameplay sont notamment à souligner. Tout d’abord, la possibilité de faire des vrilles en cliquant deux fois de suite sur les gâchettes du pad permet à la fois de se frotter aux concurrents mais aussi d’éliminer les parasites aimantées que les autres vaisseaux s’amusent à vous implanter. Autre idée intéressante du soft, le Turbo-Frein. Au départ des courses, en appuyant simultanément sur les touches A et X, vous ferez gronder le moteur et serez prêt à un démarrage canon. Attention toutefois à ne pas faire surchauffer les entrailles de votre bolide, auquel cas vous calerez lamentablement. A noter que le Turbo-Frein est également efficace lors des virages en épingle ou particulièrement serrés. Par ailleurs, ces courses de combat n’en seraient pas vraiment si toute une panoplie d’armes n’était pas au rendez-vous. Au nombre de neuf, des fusées aux aimants en passant par les dilatateurs temporels et les champs de force, ces équipements sont tous efficaces, d’autant plus qu’ils ont pour la plupart deux fonctions, activables selon la situation grâce aux touches LB et RB. A vous de voir quelle utilisation d’un câble ou d’une bombe fumigène servira au mieux vos intérêts.
« Passe la seconde fainéant »Retour au sommaire
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Les courses étant assez répétitives, la faute à des circuits ovalisés et pas franchement trépidants, il faut se tourner vers le mode Carrière pour trouver un véritable intérêt à Fatal Inertia. Là, vous devrez remporter courses et championnats afin d’obtenir des contrats plus rémunérateurs, ainsi que de nouvelles pièces pour les vaisseaux. La customisation prend enfin tout son sens puisque l’amélioration de l’engin est tout simplement indispensable lorsque le niveau de difficulté croît au fil des championnats. Sachez enfin que vos vaisseaux tunés pourront être utilisés Online et devraient donner davantage de vie aux vaisseaux alignés sur la ligne de départ. De quoi assurer une certaine durée de vie au soft si tant est que l’idée de construire boulon par boulon vos vaisseaux trouve grâce à vos yeux. Cela étant dit le côté foutraque des courses sera toujours un motif de mécontentement, que ce soit en solo ou en multi.
Le verdictRetour au sommaire
Avec Fatal Intertia, Koei livre un jeu inégal, doté de bonnes initiatives au niveau du gameplay mais aussi de graphismes intolérables pour un titre Next-Gen. La durée de vie satisfaisante et la présence d’armes assez fun s’avèrent de bien maigres qualités face aux défauts dont le soft regorge. Vouloir imiter Wipeout est une chose, l’égaler en est une autre.