Test de Homeworld 2
SOMMAIRE
« Peu de voyageurs savent ce que représente l’exode quand celui-ci se poursuit depuis des éons. Encore bien moins connaissent les affres de la solitude interstellaire, le désespoir de jamais trouver la Terre Promise. Nous pensions enfin connaître la paix. Avoir fui la menace Taïdan. Mais l’ennemi nous a retrouvé, et nous voici contraints d’abandonner Hiigara pour reprendre le voyage à bord du Vaisseau-Mère, à la recherche d’un endroit épargné par les conflits et la guerre. » Journal de Bord du Comput Ewian, conservateur en chef sur La Fierté d’Iigara.
Epique. Démesuré. WonderingRetour au sommaire
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Les choses se confirment avec la première mission, qui vous lâche en plein dans la cagasse. Les Vaygr, un nouvel ennemi, est en effet apparu dans votre système. En infériorité numérique, vous n’avez d’autre choix que de lancer un départ à l’improviste, en espérant préserver votre vaisseau-mère du plus gros des attaques. Un scénario catastrophe donc, et où le danger n’est pas une simple menace lancée dans le vague. Dès cette première mission, la difficulté est au rendez-vous et vous aurez besoin d’un sens tactique déjà affiné pour prendre les bonnes décisions et mener le vaisseau-mère vers la sécurité.
Un gameplay pour prescientRetour au sommaire
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Sa difficulté hors du commun rend difficilement imaginable le passage d’une seule mission sans un usage répété du saving. Mais ce qui aurait pu passer pour un défaut préjuduciable dans n’importe quel autre jeu fonctionne ici comme un puissant levier emotionnel. Grâce à sa difficulté hors du commun, il transforme le joueur en une sorte de super-gardien, garant de la sécurité et de la pérénnité de tout un peuple.
Classique ... en apparenceRetour au sommaire
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Certains habitudes ne valent que parce qu’elles sont entretenues. Dans un RTS, la map fait figure d’élément indispensable. Un sine qua non en somme, puisque déterminant la nature des stratégies possibles. Homeworld 2 se la joue hors-caste de ce côté-là. Les cartes : un espace vide ponctué de quelques amas d’astéroïdes. Un environnement quasi-transparent, qu’on imaginerait volontiers à géométrie variable, où les choses. Où les choses s’appréhendent sans référent fixe. Trois formes ancrages visuellement dominent cependant. Le vaisseau-mère, emperceptiblement en mouvement. Les différentes escouades de chasseurs et autres frégates qui parcourent l’espace, non pas seulement en hauteur et largeur, mais également en profondeur. Le plan macroscopique enfin, où la zone de conflit se présente comme un vaste plan de coupe divisé en rayons aux différents proportions.
Entre zen et haute-tensionRetour au sommaire
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Le rythme des parties solo dans Homeworld 2 est en effet tout à fait unique en son genre. Sans les répères fournis par une map classique, il est en effet quasi-impossible d’identifier d’où peut venir le danger. L’ennemi peut venir de dessous, de derrière, de la droite ou la gauche. Eloigner ses unités, c’est ainsi se prêter à une attaque venant de plusieurs directions simultanées. Or c’est pourtant bien ce qu’il faudra souvent faire, soit pour accomplir certains objectifs, soit pour aller récolter des ressources sur les champs d’astéroïdes. Le résultat est double : d’une part, se déplacer à de grandes distances procure le sentiment d’effectuer les choses dans la durée. Se déplacer d’un point à l’autre prend du temps, et dans le vide de l’espace, cette expérience a quelque chose d’apaisant. Mais d’un autre côté, éloigner ses unités offensives du vaisseau mère, c’est le laisser dépourvu en cas d’attaque surprise. Et celles-ci peuvent arriver très vite, les unités ennemies pouvant recourir aux vols hyperspatiaux et débarquer de nulle part. De ce point de vue, étaler ses unités, c’est un peu comme plonger de plus en plus profond au cœur de l’océan, sans savoir quels dangers nous guettent.
Question multiplayer enfin, Homeworld 2 se défend très bien. Contrairement aux apparences, les parties ne manquent pas de dynamisme et les conflits peuvent rapidement éclater. Plus encore, les choses sont aussi agréable à jouer à deux qu’à quatre ou plus encore. Au final : le multijoueur, même s’il ne bénéficie pas de l’armature scénaristique du mode campagne, est donc une valeur sûre, et ravira les amateurs de longues et dures batailles.
ConclusionRetour au sommaire
Calme et tension, lenteur et précipitation des évènements, Homeworld 2 joue sur des expériences paradoxales, dans la lignée de son prédécesseur. En tant que RTS, il fait figure d’objet singulier et inimitable, un soft à la difficulté conçue pour des hardcoregamers et doté d’un pouvoir immersif sans égal. Un titre pharaonique, à la hauteur de ses ambitions, et qui démontre une nouvelle fois combien jeu video et science-fiction peuvent accomplir la plus belle des synergies. Le verdictRetour au sommaire
Homeworld 2 est le digne fils de son prédécesseur. particulièrement bien inspiré sur le plan de l'ambiance et du gameplay, un titre que tout hardcore-gamer se doit de posséder.