Test Léa Passion Mariages De Rêve (Nintendo DS) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

Après les animaux, les enfants, le patinage, la mode et j’en passe et des pires, Léa se lance donc dans l’organisation des mariages. Une nouvelle preuve de l’instabilité de la jeune fille, qui a dû rendre dingue plus d’une conseillère d’orientation… Bref, pour mener à bien son nouveau job, rien de plus simple : une demoiselle quasi-mariée vient vous voir et exprime ses souhaits quant à sa future union. Attention, selon le profil, les gouts varient du tout au tout. Ainsi, si la Nippone Ayumi avoue un faible pour les cheveux colorés. Elle fait, par ailleurs, montre d’une audace étonnante dans un jeu vidéo qui présente une vision du mariage aussi traditionnelle, voire traditionaliste, en souhaitant se faire marier par une femme prêtre. Hannah, la Canadienne, rêve d’un ranch et d’une photo en couleur de la demoiselle d’honneur (mais que d’exigences !).


Le titre se divise donc en deux phases distinctes : la préparation de la cérémonie, d’une part, puis la couverture du mariage, d’autre part. Et là, attention, on entre dans le cœur du sujet. La préparation demande en effet recherches minutieuses, étude approfondie de la personnalité de la future mariée et dévouement total envers son employeur… Ou presque. Voyez-vous, afin d’organiser au mieux la cérémonie, il faut obligatoirement se rendre dans différents endroits : boutiques de robes de mariées, centres de réservations (pour engager le prêtre qui va bien et louer la salle rêvée par la future dame), papeteries (n’oublions pas les faire-part), ou encore disquaires afin de choisir la musique de la cérémonie. Au total, sept lieux sont obligatoires à visiter pour que se déroule correctement la célébration tant attendue. Si chaque lieu a son rôle à jouer dans les préparatifs, les actions à effectuer s’avèrent répétitives à souhait au bout de… allez, quinze minutes de jeu. En effet, que l’on choisisse une robe pour la mariée, un costume pour le témoin ou un décor pour la cérémonie, l’éventail de choix offert s’avère incroyablement pauvre. Certes, de nouvelles options de customisation se débloquent au fur et à mesure des mariages organisés, mais encore faut-il ne pas s’être endormi devant sa DS entretemps.


Autre preuve du manque total d’ambition et d’intérêt du titre : si la mariée possède des gouts bien particuliers qu’il faut tenter de satisfaire au mieux, celle-ci affichera une moue dédaigneuse ou au contraire un sourire ravi selon vos choix. Du coup, inutile de réfléchir pendant trois plombes, puisque la sélection compulsive d’objets suffira, du moment que la miss affiche un sourire satisfait. Le (futur) mari n’est jamais consulté sur aucun des aspects de l’événement… Ça promet.


Une fois les préparatifs effectués, une limousine apparait en bas de l’écran et l’union sacrée peut enfin débuter. À partir de là, libre à vous de prendre en photo différents moments de l’événement en veillant à bien respecter les souhaits de la mariée, qui s’avère décidément toute puissante. Attention, ne vous emballez pas trop : le fameux mariage se compose d’une suite de plans quasi fixes, diffusés immuablement dans le même ordre. L’écran du bas affiche alors différents modèles de photos (couleurs, noir et blanc, cadre en forme de cœur, etc.) et vous n’avez droit qu’à huit clichés. Une fois le mariage achevé, la mariée vous remerciera, ou pas, du boulot effectué. Vous débloquez alors de nouveaux objets et une nouvelle future mariée se présente à vous. Autant vous dire que, arrivé à ce stade du jeu, il m’a fallu être doté d’une sacrée conscience professionnelle pour persévérer.


la série des « Léa passion » continue inlassablement sa descente dans la médiocrité et ce Mariages de rêve en constitue la preuve flamboyante. Certes, nous sommes bien conscients que le titre se destine à un public extrêmement ciblé (les filles de moins de 12 ans), à qui il présente, en outre, une vision du mariage particulièrement ringarde et étriquée. Mais, honnêtement, l’ensemble s’avère tellement répétitif et ennuyeux qu’il parait tout bonnement aberrant qu’une gamine se passionne plus d’une heure pour ce concentré de platitude et d’inintérêt.