Test de LFP Manager 08
Sur le marché du jeu de gestion de football, il y a Football Manager et les autres, autrement dit L’Entraîneur, F.C Manager et LFP Manager. Le titre édité et développé par EA Sports a depuis longtemps évité le conflit direct avec le bijou de Sports Interactive pour acquérir son propre style. Et sur ce terrain-là, il faut bien l’admettre, c’est lui le meilleur. NB : Les screenshots accompagnant le test sont des screenshots éditeurs. Les images du test paraitront dans les jours à venir.
Une interface de qualitéRetour au sommaire

Tous les onglets ont été repensés. L’habitué mettra donc un certain temps à prendre ses marques. La somme de news délivrée par tableaux est parfois indigeste. Pas bien méchant, mais suffisamment pour être souligné. La principale déception vient de la retransmission des matches. Les modes de jeux n’ont pas changé et n’ont pas subi de lifting. Le moteur 3D est l’identique de celui proposé lors du dernier opus. Ce qui était correct l’an passé ne l’est plus forcément aujourd’hui. Le graphisme proposé accueille son temps. La gestuelle des joueurs est parfois douteuse et ne compense pas la modélisation bâclée et la grande tristesse de l’environnement (stade, public). Ensuite, il faut relativiser cette donne. Entre les plots (L’Entraîneur) et les ronds (Football Manager) proposés par la concurrence, les matches 3D de LFP restent une véritable institution. Les commentaires interactifs, eux non plus, n’ont pas subi de refonte. On intervient toujours sur certaines phases de jeu importantes (penalty, grosses occasions de but) influant sur le choix de jeu de ses poulains et parfois même sur les décisions arbitrales.
Plus proche des joueursRetour au sommaire

Le vrai gros point sur lesquels les développeurs ont porté leurs efforts concerne la relation entre l’entraîneur et son groupe. Désormais, et à tout moment dans la saison, vous pourrez convoquer vos poulains en entretien individuel pour leur secouer le pruneau. A vous de savoir lire entre les lignes entre les performances actuelles de vos joueurs, leur potentiel et ce qu’ils souhaitent entendre de votre part. Dans cette lignée, la causerie à la pause d’un match est désormais divisée en six temps. Vous avez droit à autant d’interventions auprès de votre équipe (de manière individuelle ou collective) et une petite flèche vous donnera toute de suite la température du vestiaire après votre passage. Pour une fois, ce qui est assez rare pour le souligner, dans un jeu de gestion, le coaching et la causerie semblent porter leurs fruits. Un mot de travers selon un de vos joueurs et sa performance individuelle risque d’en prendre un gros coup. Ce qui est vrai pour les joueurs l’est également pour vos dirigeants. N’hésitez pas à brosser ces derniers dans le sens du poil en allant titiller le green avec eux. En cas de coup dur dans la saison, leur soutien n’en sera que plus important.
Un mot enfin sur les entraînements. Votre adjoint n’hésitera pas à vous tenir informé du niveau de chacun de vos joueurs en fonction de son programme individuel. Afin d’améliorer les affinités en match, vous pourrez également constituer des groupes de travail. L’idée est bonne mais tarde à porter ses fruits dans la saison. C’est décevant certes mais réaliste. Après tout, une bonne relation sur tel ou tel côté d’une équipe ne s’improvise pas du jour au lendemain. Soyez donc patients, d’autant que cette vérité s’applique également aux progrès individuels que vos joueurs peuvent faire, selon, bien évidemment, les ateliers auxquels vous les assignerez. En définitive, l’astuce est clairement de privilégier la formation des jeunes, puisque ces derniers ont une marge de progression bien plus importante. Pour compenser le phénomène d’affiliation présent depuis quelques versions déjà chez Football Manager, LFP vous propose de construire un peu partout dans le monde des centres de formation. Ainsi, vous pourrez miser sur des pousses un peu plus exotiques et les rapatrier chez vous quand vous jugerez du moment opportun.
Hors-catégorieRetour au sommaire

A l’heure des comptes, il y a en fait deux manières de trancher sur le cas LFP. Si l’on décide de le jauger face à la concurrence, le soft développé par EA Sports conserve le statut qu’il a obtenu depuis quelques années déjà, celle d’un dauphin du roi tout à fait respectable. Après tout, se marier, avoir des enfants, jouer au golf et organiser des soirées pour ses joueurs sont des tâches bien éloignées de celles du pur entraîneur. Mais pas de celles du manager et c’est vraiment cette politique là que LFP semble défendre depuis un moment déjà. Libre à vous donc de faire votre choix mais cet opus 2008 ne décevra en aucun cas son public. Pour les autres, les novices du genre, toute nouvelle expérience est bonne à prendre.
Le verdictRetour au sommaire
La vérité est là : esthétiquement parlant, LFP 08 est un véritable bijou et confirme le savoir-faire à ce niveau d’EA Sports. Quelques bémols viennent entacher le travail réalisé par les développeurs mais pas suffisamment pour faire l’impasse sur ce jeu. Toutefois, LFP, malgré quelques efforts tactiques, s’adresse encore à une élite de managers et non aux entraîneurs purs et durs.