Test de Littlest Pet Shop : Jungle
Pyramides de peluches, articles de papeterie, collections de jouets constamment renouvelées : Littlest Pet Shop (LPS) est devenu un véritable phénomène. Depuis un an, les petites filles ne résistent plus à la tentation de ces petites bêtes aux grands yeux câlins. Leur apparition sous forme de jeu vidéo sur DS s'annonce de bon augure pour EA, mais se moque-t-on cette fois encore des fillettes ?
Grattez des pandasRetour au sommaire
Toute une génération de jeunes adultes a connu les ancêtres des Pet Shop il y a une quinzaine d'années. On ne jouait pas vraiment à tenir une animalerie : les petites bêtes nous évitaient surtout les réponses négatives des parents quand on voulait un chien, des hamsters, un poney ou un ours blanc. Forts d'un nouveau design emprunté au manga, les animaux miniatures en vogue se glissent toujours dans les poches, et font craquer toujours plus de monde. Les coffrets à thèmes, rassemblant les caricatures d'animaux de la jungle ou de la banquise, se multiplient sur les étals des marchands de jouets. Désormais, il faut compter sur les trois jeux DS, caractérisés par les univers Jungle, Hiver ou Jardin. 6 animaux sur les 21 qu'on peut adopter dans le jeu sont exclusivement disponibles dans LPS Jungle, comme le panda, la grenouille ou le singe. Cependant, même si l'univers Jungle est le premier débloqué, on peut au final faire évoluer nos compagnons dans les trois univers à partir d'une seule cartouche De nombreuses missions mettent d'ailleurs en scène ces différents écosystèmes. Elles permettent d'atteindre les deux buts du jeu : obtenir de nouveaux animaux, et les rendre heureux. Dans le jeu principal, on tient une animalerie contenant jusqu'à une vingtaine d'animaux. Un grand jardin bordé par des commerces tient lieu de terrain de jeu. On y pratique 16 mini-jeux avec nos adorables compagnons, sans compter les mini-jeux bonus qui tombent occasionnellement. La majeure partie de ces jeux propose trois niveaux de difficulté qui s'adaptent à l'âge du joueur. Balançoire, jeu de rapidité, d'adresse, jeu musical. En fonction de la médaille gagnée durant la partie, les mini-jeux fournissent l'argent nécessaire pour acheter de nouveaux accessoires et faire venir des animaux. Ceux-ci doivent être débloqués en réussissant des objectifs, au total une cinquantaine pour tout le jeu. Parmi les mini-jeux disponibles, ceux de recherche de récompense et de « grattage » d'animaux, sont identiques en tous points avec les quelques mini-jeux de Sims 2 : Mes Petits Compagnons. Les barres d'énergie et de bonheur des bêtes et même les animations rappellent d'ailleurs le titre. On recycle, chez EA ? Définitivement, puisque le concept même de LPS, le design et la plupart des activités sont calqués sur le jeu disponible sur le site internet de la franchise. A la différence que cette fois, de nombreux compagnons parcourent les allées du Pet Shop, et pas seulement celui dont on possède le code.
Cheeta en version kawaïRetour au sommaire
Contrairement à la version animalière des Sims en appartement, LPS est totalement adapté à son public. Le design mignon, le comportement attendrissant des animaux, et la ressemblance avec les figurines à collectionner ont de quoi séduire les petites filles de tous âges. Pour les attirer, il faut dire qu'EA a mis les petits plats dans les grands : les graphismes offrent une qualité plutôt bonne pour la console portable, ainsi qu'un gameplay simple mais soigné. En effet, la bonne cinquantaine d'objectifs divers et variés à atteindre ne laisse aucun répit, ce qui peut rendre le jeu addictif. Les mini-jeux à la difficulté bien dosée pousseront les fillettes à s'acharner pour obtenir de bons scores. De quoi tenir de longues heures à s'occuper des adorables bestioles ? Sans promettre une durée de vie spectaculaire, le titre s'avère dense, et se prolongera dans la cour de récréation grâce au mode multijoueur. Pour une fois, un soft destiné aux plus jeunes ne paraît pas bâclé. Le didacticiel suffit pour comprendre le fonctionnement du jeu... Sans prendre le joueur pour un imbécile. Enfin, l'interface claire facilite les interactions avec les petits animaux, de même que l'utilisation du stylet. Pourtant, tout n'est pas tout rose dans le petit monde des Pet Shop -enfin si, bien qu'il y ait aussi du violet. Les préadolescentes, pourtant cibles du marketing Hasbro, pourraient bien trouver le jeu trop facile. Pas tant les mini-jeux qui s'avèrent parfois coriaces, mais la façon de s'occuper des Pet Shop : la nourriture gratuite, la facilité à obtenir de l'argent... Un niveau de difficulté plus général aurait peut-être comblé ce manque. Toutefois, étant donnée la qualité certaine du soft, on a plutôt de quoi être déçus de l'animation. Hormis celles des jeux -saute-mouton, toboggan, balançoire- en vue plongée sur le terrain façon Viva Pinata, les animations demeurent chaotiques. Essayez d'habiller le hamster avec un tablier, vous pourrez le voir bouger de façon totalement erratique. De la même manière, certains animaux semblent se nourrir uniquement de vide, d'autres tiennent difficilement sur leurs pattes ou font des mouvements saccadés. Même si ce point est particulièrement décevant, il n'enlève rien de son charme à LPS. Avant tout destiné aux petites filles, il vise juste. Il n'a aucune prétention scénaristique ou didactique, mais se contenter de fournir une bonne dose de divertissement. On ne lui demande rien de plus que ce qu'il propose : jouer avec des animaux mignons, et partager l'expérience avec ses amies.
Le verdictRetour au sommaire
LPS Jungle offre aux fillettes une véritable interaction avec leurs animaux Pet Shop préférés. A travers un gameplay bien pensé, il se destine avant tout aux moins de 14 ans fans de la licence. Quelques défauts et une facilité certaine n'entachent pas ce petit soft plein d'un charme enfantin.