Test Mister Slime Jr (Nintendo DS) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

Depuis la nuit des temps, deux peuples d’étranges créatures, les Slimes et les Axons, se disputent les ressources d’une planète située aux confins de l’univers. Tous les 40 ans, de nouvelles batailles rituelles redéfinissent les limites territoriales des deux clans. L’histoire de Mister Slime Jr débute à l’aube de l’une de ces batailles. Mister Slime est une petite boule verte munie de quatre bras élastiques et gluants. Pour se déplacer, il s’accroche à des ancres, minuscules points jaunes, entre lesquelles notre chewing-gum vivant se balance pour progresser dans les niveaux. Le premier niveau du jeu est une sorte de didacticiel dont Ma’Sly, la tante du héros, sert de guide. En plus de ses déplacements par la force et l’élasticité de ses bras, Slime peut être propulsé vers le haut en soufflant sur la console, ou encore catapulté en maintenant la touche L ou R. Un vrai danseur de tectonique.


Logiquement, le principe est de traverser des galeries de couloirs en évitant certains pièges et en combattants certaines bestioles mal intentionnées. Moustiques qui chatouillent, boules piquantes ou bêtes imaginaires n’auront qu’un but : vous empêcher d’atteindre les fins de niveau. Grâce à un gameplay relativement simple – pointer sur une ancre ou étirer un bras vers l’une d’elle, la prise en main est immédiate. Les premiers niveaux passent relativement vite, sauf pour les jusqu’au-boutistes qui souhaitent amonceler les Fleurs d’Etoiles, parfois bonus pour accéder à certains niveaux secrets, d’autres fois simples objets de collection. Sans tomber dans le jeu de plateforme de base, les épisodes demandent parfois une once de réflexion pour débloquer un passage ou atteindre une clé. Slime possède cinq points de vie, qu’il peut recharger en mangeant des bonbons de vie disséminés sur les mondes, parfois même cachés sous des décors amovibles.


En tout, le jeu est compartimenté en cinq mondes comprenant une petite dizaine de niveaux. Slime va ainsi traverser une forêt, un océan, ou encore se geler les mandibules dans un monde de glace ou transpirer à grosses goûtes au milieu de la lave. Autant d’environnements qui influent sur le gameplay, multipliant les risques de faux pas pour notre valeureux pois quadrupède humanoïde. Pour l’assister dans sa tache, quelques accessoires font leur apparition : des gants protecteurs, un casque de survie, ou même un Axon ennemi. Ce dernier, s’il monopolise un bras par sa présence, s’avère particulièrement pratique dans certaines circonstances. Fragile, Slime se laisse cependant guider avec plaisir, du moins lors des premiers niveaux. Cependant, les niveaux en viennent assez rapidement à se répéter, malgré les variations d’environnements.


Les premiers visuels communiqués par Lexis Numérique, un studio 100 % français (cocorico), nous promettaient un design frais, coloré et aux traits fins. Les différents décors confortent cette impression même si la qualité graphique n’atteint pas la finesse d’un Soul Bubbles. Mais l’univers est mignon et suffisamment recherché pour attirer une catégorie de joueur déjà détenteur du brevet des collèges. On peut regretter le manque d’ennemis dans certains niveaux, ou encore les trop grandes différences de longueur des mondes. Certains se termineront en moins de cinq minutes, d’autres demanderont plus de vingt minutes avant d’en apercevoir le bout. Il manque également une visualisation globale de la carte comme on pouvait l’avoir dans Soul Bubbles (encore lui) ou même dans Zelda. Les références à d’autres opus se font clairement sentir, que ce soit pour le titre développé par Mekensleep ou encore LocoRoco.


Les espoirs placés en Mister Slime Jr se sont en partie concrétisés une fois le titre d’Eidos pris en main. Le concept original, la pertinence de la jouabilité au stylet et l’univers frais sont autant de points positifs à mettre à l’actif du jeu de plateformes. Mais une relative répétitivité à travers les niveaux atténue quelques peu l’agréable surprise du dernier né de Lexis Numérique.