Test The Legend of Kage 2 (Nintendo DS) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

On ne peut que louer les intentions de Taito qui a voulu nous faire revivre, sur DS, le bon vieux temps de la Super Nintendo. Mais c’est bien le résultat qui compte. Et Legend of Kage 2 est globalement décevant dans sa réalisation. Les graphismes 2D sont très peu détaillés et les décors pauvres. Les animations des personnages sont également peu variées. La musique, quant à elle, est rapidement énervante. Le son 16-Bit, ça allait bien quand on ne savait pas faire mieux. Aujourd’hui ça fait plutôt grincer les dents.


Pour ce qui concerne le scénario, ça ne va pas chercher bien loin non plus. Le but du jeu étant le même que dans le premier épisode : sauver la princesse Kirihine qui a été enlevée par les sbires d’un samouraï invocateur de démons… Il n’est cependant pas question d’influer sur l’histoire d’une quelconque manière. A la fin de chaque niveau, un boss vous fait la causette quelques instants avant de vous attaquer. C’est dans ces moments là qu’on apprend au fur et à mesure que le méchant de l’histoire est vraiment méchant… On peut incarner deux personnages, Kage ou Chihiro, avec qui il faudra traverser une dizaine de niveaux pour finir le jeu.


Pour les nostalgiques des années 80, voilà d’autres arguments qui finiront de les convaincre de la médiocrité de Legend of Kage 2. En commençant par la jouabilité qui souffre de défauts énervants. Kage et Chihiro ont par exemple la capacité de s’accrocher aux murs et aux plafonds. Un élément important dans le gameplay puisque la progression dans les niveaux prend une orientation de plus en plus verticale à mesure qu’on avance dans le jeu. Malheureusement, les deux ninjas ont aussi tendance à s’accrocher aux parois alors qu’on ne le voudrait pas. On passe ainsi pas mal de temps à retenter des sauts très simples d’une plateforme à une autre parce que le personnage est passé un peu trop près d’une corniche en bondissant. Les ennemis disposent, quant à eux, d’une I.A. digne des consoles 16-bits et réapparaissent sans fin. La progression dans le jeu se révèle assez facile et rapide. Les boss relèvent tout de même un peu le niveau question difficulté. Mais une fois leur schéma d’attaque identifié, il devient aisé de les vaincre.


Dans chaque niveau il est possible de récupérer des orbes de couleur qui, en les combinant, donnent accès à des pouvoirs spéciaux (boule de feu, armure, vitesse améliorée…). Mais ces derniers sont relativement faciles à trouver et les différentes combinaisons possibles peu nombreuses. Ils ajoutent toutefois un peu de piquant au jeu. Après chaque boss vaincu, on acquiert également de nouvelles compétences et on en améliore d’autres. On peut ainsi sauter de plus en plus haut, jusqu’à la cime des arbres. Utile pour progresser rapidement, mais de moins en moins pratique pour calculer la force de ses sauts. On obtient aussi de nouvelles attaques comme la glissade ou on augmente le nombre de shurikens qu’on peut envoyer consécutivement. Là encore rien de bien extraordinaire. Enfin, en enchaînant les coups sans se faire toucher, on peut faire monter un compteur de combos pour débloquer des succès. Il est ainsi possible de remplir une galerie d’esquisses, une cinquantaine, par exemple en finissant le jeu dans les trois modes de difficulté ou après avoir effectué 500 sauts...


Même si l’idée de sortir un vieux titre des cartons peut avoir du bon, encore faut-il que ce soit pour en faire quelque chose de bien. Pour Legend of Kage 2, c’est raté. Malgré quelques idées intéressantes dans le gameplay, rien n’est exploité à fond et on reste sur sa faim.