Présentation de Battlefield 3

Avant de poser nos gros doigts gras sur Battlefield 3, DICE nous rappelle un petit détail que les puristes apprécieront : Battlefield 3 a été développé en prenant le PC comme support de base contrairement aux Bad Company. Précision anodine ou mise en garde vis-à-vis de ce qui nous attend dans la salle de jeu ?


C’est la deuxième hypothèse qui l’emporte : la plastique de Battlefield 3, que ce soit sur Xbox 360 ou PS3, se voit limitée par la puissance des supports en question. Alors que le titre se proclame (à juste titre) comme le jeu le plus photoréaliste de son époque, du moins sur PC, une telle différence entre les deux supports est presque choquante. Les joueurs PC seront donc aux anges, pour peu qu’ils avalent la pilule estampillée Origin sans rechigner.


Pour autant, le jeu n’est pas mauvais et se laisse prendre en main très rapidement. Pas mauvais et surtout moins facile qu’on ne le pense. Les ennemis ont l’œil affuté et vous tireront comme des lapins si vous ne trouvez pas de couverture à temps. Ce triste dénouement est d’ailleurs inspiré d’une histoire vraie, alors que votre serviteur et son confrère journaliste s’adonnaient à une petite session de coopération sur la version PS3. Les premières minutes sont idéales pour se mettre dans le bain. Il s’agit simplement de trouver un VIP dans un bâtiment surveillé et de l’escorter à notre jeep.


Des deux approches disponibles, silencieuse ou bourrine, nous avons opté pour la seconde option. L’alarme hurle tandis que nous nous engouffrons dans le bâtiment, alignant au passage les malheureux gardes tout en prenant soin de nous couvrir l’un l’autre. Le VIP mis à l’abri, il faut ensuite protéger notre cortège de véhicules militaires pour faire rentrer tout le monde à bon port.


Manque de chance, l’ennemi nous tend une embuscade, avec son lot de tireurs perchés sur les étages supérieurs d’immeubles à moitié éventrés. Et là, c’est le drame. Un manque de coordination et de jeu en équipe envoie mon compagnon d’arme au casse-pipe. Et tandis que je m’élance pour le réanimer, pensant qu’un simple sprint suffirait pour le rejoindre de l’autre côté de la route, quelques tirs ennemis bien placés ont raison de moi et amène notre petit duo sur le fatidique écran de « game over ».


Frustrés mais soulagés de voir que DICE n’a pas négligé son public sur PS3, nous sommes invités à essayer un peu de multijoueur en 12 contre 12 sur Xbox 360. La carte proposée est la même que celle de la présentation de l’E3, à savoir un quartier parisien avec ses stations de métro et ses constructions haussmanniennes. Rien de bien nouveau au tableau, le tout tourne au poil et les quatre classes disponibles (Assault, Engineer, Recon et Support) ont toutes un rôle déterminant selon le lieu des affrontements. En bref, aucune différence avec la version PC si ce n’est la qualité graphique et la prise en main légèrement plus mollassonne au pad.

Enfin, DICE nous annonce qu’une nouvelle feature verra le jour avec Battelfield 3. Il s’agit du BattleLog qui, à l’instar de l’AutoLog de NFS : Hot Pursuit (et bientôt NFS : The Run), est un réseau social intégré au jeu. On pourra y retrouver différentes statistiques concernant notre carrière de soldat et celle de nos amis, et communiquer avec ces derniers plus facilement. Par ailleurs, cette plateforme sociale permettra de rejoindre plus facilement les serveurs ou encore d’organiser des événements (comme planifier les batailles des « clan wars »). DICE tient en plus à préciser que le BattleLog et l’intégralité de ces fonctionnalités sera gratuit, bonne nouvelle pour les fans.

Battlefield 3 sur console ne nous met pas la claque visuelle de sa mouture PC. Mais malgré une réalisation moins aboutie, les quelques minutes de jeu qui nous ont été proposées nous ont montré que les joueurs console ne sont pas oubliés. De quoi inquiéter un Modern Warfare 3 sur son propre terrain ? Seul l’avenir nous le dira, puisque Battlefield 3 débarquera sur PC, PS3 et Xbox 360 le 27 octobre prochain.