Présentation de Dynasty Warriors 6

On vient de le dire Dynasty Warriors 6 ne revolutionnera pas le genre, encore moins le jeu vidéo dans son ensemble. Un univers classique, la reprise d’un poncif (la guerre entre seigneurs), le titre de Koei n’innove guère pour son entrée en matière sur PlayStation 3. Non. Le Beat’em All nippon, déja présent au lancement de la PS2, trouve son intérêt ailleurs que dans la recherche d’un gameplay révolutionnaire : le simple plaisir de la destruction. Combattre des myriades d’ennemis à en perdre son perso à l’écran, lancer des combos dévastateurs katana au poing et répondre à la surenchère de polygones par une surenchère d’effets, voila le véritable but d’un Dynasty Warriors. Ce sixième épisode ne déroge pas à la règle et nous propose, une fois encore, de ladrer du preux nippon en martelant frenétiquement les boutons de la Sixaxis.

Design récurrent de la manette oblige, toutes les commandes sont strictement identiques au dernier opus PS2. On remarque que notre chère jauge de furie est belle et bien de nouveau là, et avec elle les combos de folie qui émaillaient déja les épisodes précédents. On retrouve également avec plaisir les nuées de soldats-clones décérébrés, qui nous arrivent par vagues entières avant de succomber au charme de la lame. Diriger son perso (vu de trois-quarts haut) est chose aisée, la caméra ayant la bonne idée de ne jamais se placer derrière un ennemi contrairement à certains passages du dernier volet.

Graphiquement la réalisation de l’ensemble se veut honnête, et même si on aurait souhaité que le passage la Next-Gen soit plus franc, éventrer quinze ennemis à soixante images par seconde est bien là tout ce qu’on demande au jeu. On notera malgré tout une certaine variété dans les décors, qui nous font ainsi traverser forêts, plaines désertiques et villages en flammes, le tout toujours sans ancun ralentissement. Au niveau du son, rien de bien neuf à signaler. De ce que nous avons pu entendre, les thèmes originaux ont été conservés, la seule nouveauté étant la présence d’un lipsynch sur les voix des personnages.

Au final, le peu que nous ayons pu jouer de Dynasty Warriors 6 nous a convaincu, sans plus. Le côté « bourrin forever » séduira à n’en pas douter les fans de la première heure, ravis de pouvoir se confronter à toujours plus d’ennemis. En revanche, la réalisation graphique en demi-teinte pourra rebuter ceux pour qui l’esthétique est une des qualités premières d’un jeu. Et à près de 670 euros l’ensemble console + titre, ils seront probablement nombreux. Dynasty Warriors ne sortira donc pas encore de son enclave avec ce sixième épisode, qui devrait convaincre sans mal les amateurs du genre, beaucoup moins les autres.