Présentation de Spider-Man Dimensions

Tout commence lorsque le studio Beenox fut chargé de donner à la licence Spider-Man un nouveau titre sur consoles. Il fut alors question de couper radicalement les ponts avec les précédents jeux pour proposer quelque chose d’unique, à la fois pour les jeux et pour les nombreux comics. C’est ainsi que commence l’aventure de Spider-Man Dimensions (nous, les français, sommes dispensé du « Shattered » imprononçable). Si à l’origine les jeux de la licence mettaient l’accent sur le libre déplacement dans des environnements ouverts, cette fois c’est l’action qui prédomine. On se retrouve ainsi avec 4 Spidey issus d’univers différents ouvrant autant de façon de jouer et de styles graphiques. Quatre héros dont les destins seront bouleversés et liés par la destruction d’un artefact mystique puissant, menaçant la destruction de leurs mondes respectifs. Aux commandes de tout ce bazar, un certain Mystério bien connu des fans, qui ne sera cependant pas le seul méchant dans l’aventure.

Présentons quand même chacune de ses araignées et leurs spécificités. Le premier que l’on connait n’est autre qu’Amazing Spider-Man, la toute première version de Peter Parker. Il peut à volonté créer avec sa toile des armes bourrines (marteau, fléau, etc.) afin de terrasser ses ennemis dans un jeu ou la finesse est priée d’aller se faire voir chez les Grecs. Puis apparait Spider-Man Noir. Issu d’un comics bien plus récent, il s’agit d’une version plus sombre de Peter Parker, évoluant dans une New York corrompue de l’entre-deux guerres. L’infiltration sera de rigueur ici car il faudra rester dans l’ombre et éliminer (ou plutôt enfermer dans sa toile) les ennemis un à un. Evidement, notre héros est beaucoup plus fragile. Vient ensuite Spider-Man 2099. Issu d’un comics de 1992, il ne s’agit plus de notre Peter préféré mais d’un certains Miguel O’Hara, généticien de profession et homme-araignée à ses heures. Evoluant dans un décor futuriste rappelant Coruscant par ses lumières vives et ses voitures volantes, celui-ci peut se lancer dans des phases de chutes libers pendant lesquels il combattra ses adversaires. On termine par Ultimate Spider-Man, le plus récent de tous, réinvention du premier, qui, en plus se permet de porter le costume noir. Celui-ci lui confère une force et une brutalité sans pareil, offrant au jeu le paroxysme du bourrin. Quatre façons de jouer qu’il faudra apprivoiser pour progresser.

Au-delà de la simple variation dans la façon de tuer, chaque univers possède son propre style graphique et son lot de nouveauté. Ainsi, le sens d’araignée de Spidey aura différentes utilisations selon la dimension. Repérer les ennemis à travers la fumée, détecter les objectifs, ralentir le temps, des actions diverses et indispensables à la survie. Amazing arbore un style graphique rendant bien hommage aux premiers comics tandis que Noir se fait dans une ambiance noir et blanc bien plus mature. 2099 permettra de son côté de sauter de voitures volantes en voitures volantes dans une New York lumineuse et immense très réussie. Les développeurs, premiers fans de l’araignée, ont véritablement essayés de rendre hommage au personnage et à la licence. Et si dans la théorie c’est très respectable, dans la pratique le tout fonctionne assez bien.

La maniabilité du titre se veut sans faille, d’une précision remarquable. A tel point que les bugs graphiques (rappelons que nous n’étions pas sur une version finale du titre) étaient des problèmes plus importants que la jouabilité. On s’accroche où on veut, on tape, on la joue infiltration. Bref, ces différents gameplay rendent plutôt bien. Et quand on nous annonce une durée de vie de 12 heures environ, il s’agit bel et bien de 12 heures de gameplay, car certaines cinématiques seront là pour ponctuer l’action dont où nous dit que la vie de chaque héros viendra déranger leur quête commune. L’histoire sera décomposée en trois actes, chacun découpé en 4 missions, une par univers bien entendu. Le joueur devra remplir ses différentes missions pour passer à l’acte suivant, mais pourra les accomplir dans l’ordre qu’il souhaitera. Un boss viendra conclure chaque mission, et un boss final finira l’histoire, soit un total de 13 super-vilains bien connus. On regrettera toutefois les gags de Spidey un peu trop caricaturaux vis-à-vis de l’humour de l’araignée, à la limite du lourd.

Mais le titre comporte aussi un certain degré de rejouabilité. Evidement il n’est aucunement question ici d’un mode multijoueur online ou en écran splitté, mais de défis. 15 défis par niveaux attendent les joueurs cherchant à faire plus qu’un gros score. Il sera également possible au cours du jeu d’améliorer les pouvoirs de son Spidey pour les rendre encore plus efficaces dans l’accomplissement de ces challenges. Il sera enfin possible de débloquer de nouveaux costumes pour chacun de ses personnages (3 par héros soit une douzaine en tout), tous issus des très nombreuses aventures de Spider-Man. On citera notamment la tenue de Scarlet Spider à débloquer pour Amazing, rendant évidement hommage à Ben Reilly, deuxième homme-araignée de la série originelle. Si vous avez, tout comme moi au départ, beaucoup de mal à vous y retrouver, ne vous en faites point. Une section biographie sera intégrée au jeu afin de vous faire découvrir tous les secrets de ces 4 comics. Et quand on parle de Comics, on a jamais finit… (Vous saviez que Peter Parker était sorti avec Shadowcat des X-Men ? Non ? Bah voila)

Annonçant un certain renouveau dans l’histoire des jeux Spider-Man, Dimensions se présente comme un jeu aux multiples facettes variant son gameplay de façon assez agréable et libre. Il reste encore quelques temps pour que le studio corrige les divers détails comme des bugs graphiques nuisant un peu à la très bonne maniabilité du titre. S’agit-il de la bonne pioche qui donnera un nouveau souffle à la série ? Réponse le 10 septembre prochain, sur PS3 et Xbox 360.