Présentation de Star Wars : Le pouvoir de la Force

Star Wars, c’est une histoire de chiffres avant tout. Recettes énormes engendrées par les films et les produits dérivés bien sûr, mais aussi chronologie désordonnée et épisodes à l’envers : Episode IV crée avant l’épisode III, qui pourtant se déroule après… Vous suivez ? Avec le Pouvoir de la force, LucasArts décide, pour la première fois (en attendant la future série TV), de lever le voile sur une partie des événements situés entre l’épisode III et IV. Faisons un point sur l’histoire, pour ceux qui se sentent perdus : A la fin de l’épisode III, Anakin Skywalker, devenu Darth Vader (ou Dark Vador en bon français), règne sur la Galaxie au côté de l’empereur Palpatine (« Palpi » pour tout geek qui se respecte). La totalité des Jedi est déclarée ennemie de l’Empire et la chasse aux sorcières est lancée. Vingt ans plus tard, au début de l’épisode IV, l’Alliance rebelle donne du fil à retorde à l’Empire et Luke Skywalker quitte ses parents adoptifs sur Tattoine pour rejoindre les rebelles. La suite est connue.

La période entre l’épisode III et IV est beaucoup plus obscure. Le pouvoir de la Force propose donc d’en apprendre un peu plus sur cette tranche de l’histoire. Il semble en effet que Vader soit un petit cachotier, puisque personne n’était au courant qu’il avait un apprenti. Personne, pas même l’Empereur. Ce mystérieux apprenti, c’est vous, et Vader compte bien vous envoyer au quatre coins de la Galaxie pour vous faire accomplir diverses missions, impliquant la plupart du temps un sabre laser et des pouvoir destructeurs. Surtout des pouvoirs destructeurs d’ailleurs. On nous l’a assez répété pendant la présentation, le but de Star Wars : Le Pouvoir de la Force est avant tout de « Kick ass with the Force ». Traduction : tout faire péter en utilisant les pouvoirs à sa disposition.


Car le prochain titre de LucasArts ne fait clairement pas dans la finesse. Il s’agira surtout d’avancer, charcuter avec son sabre laser, envoyer d’énormes objets à la tête de ses adversaires et finir par affronter un boss bien costaud. Le premier niveau dévoilé était une fabrique de Tie Fighter. L’apprenti y est envoyé par Vader pour assassiner un Jedi du nom de Master Koda. Que fait un Jedi dans une usine de Tie Fighter ? Aucune idée. Toujours est t’il que ce niveau était l’occasion pour les développeurs de montrer avec fierté le moteur physique qui équipe le jeu. Grâce au pouvoir « Force push », il est possible de choper à peu prêt n’importe quoi et l’envoyer avec force et fracas sur ses adversaires. Attrapez un gros container et envoyez le sur l’attroupement de StromTroopers qui vous barrent le chemin : vous les verrez valdinguer comme de vulgaires quilles. Encore plus fort : chopez directement un ennemi et faites le voler comme bon vous semble. Un Tie Fighter avance dans votre champ de vision : envoyez le soldat sur le vaisseau pour vous débarrasser de lui.

Autre nouveauté, plutôt bien faite : les adversaires sont dotés d’un « sens de la survie » assez poussé. Si, par exemple, vous faites un « Force Grip » sur un soldat (c’est dire que vous l’attrapez à distance et le soulevez), vous le verrez essayer de s’accrocher à tout et n’importe quoi, afin de sauver sa peau : il s’accrochera, par exemple, à une caisse ou même à un autre de ses camarades, d’une manière assez réaliste. Cela donne souvent un effet assez comique et il est encore plus jouissif d’achever son ennemi en l’envoyant valser à dix mètres. Il est donc possible d’utiliser la Force de différentes manières. Le Force push, le Force Grip bien sûr, mais aussi le Force Lightning, qui correspond à ce bon vieil effet de foudre, grande spécialité de l’Empereur.


La démo s’est ensuite attardée sur la planète Felucia, aperçue dans l’épisode III. Sur cette planète, très organique et remplie de champignons géants, l’apprenti doit trouver et tuer la Jedi Shak’ti, elle aussi aperçue dans « la revanche des Sith ». Ce passage a surtout été l’occasion de découvrir les combats contre les boss. Douche froide pour ce combat, puisque l’IA semblait complètement à la rue, la faute à une version présentée loin d’être finalisée. Le combat était donc un peu longuet et surtout très mou. Pour relancer un peu l’intérêt, les développeurs ont ajouté un système de Quick Time Event à la God Of War. Appuyez au bon moment sur « A » et vous ferez une acrobatie improbable, suivie d’une parade fulgurante avec votre sabre. Il conviendra alors de posséder un bon timing pour espérer achever son adversaire. Ce système de QTE, bien que très classique, ajoute une certaine dynamique au combat.

D’une manière générale, le jeu semble techniquement très correct, bien que tout les environnements ne soit pas sur le même pied d’égalité. Si l’usine de Tie Figthers se montrait plutôt impressionnante de part son gigantisme, la planète Felucia est beaucoup moins convaincante, la faute à une palette de couleurs marrons/vert d’assez mauvais goût. En revanche, le dernier niveau présenté semble graphiquement très réussi : Raxus Prime est une sorte de « planète déchetterie », ou des milliers de pièces détachées de vaisseau viennent s’échouer. L’ambiance pleine de métal possède un vrai cachet, et l’utilisation du pouvoir « ligthning » dans cette environnement très sensible à l’électricité, promet quelques passages originaux : il est possible, par exemple, d’envoyer un éclair sur une carcasse de moteur, se qui créera une roquette de fortune. Malheureusement, nous n’avons vu que très peu de ce niveau, mais le peu que l’on a pu admirer donnait vraiment envie.


Globalement, Star Wars : Le Pouvoir de la Force semble être un jeu assez prometteur mais finalement très classique. Du bon vieux beat’em all où on progressera en utilisant au mieux ses pouvoirs. On avance et on tape dans des niveaux qui semblent bien linéaires. Il est clair que le moteur physique très poussé et les réactions intelligentes des ennemis apportent un plus au titre, mais ce qui fera sûrement l’intérêt principal du jeu, pour les fans en tout cas, est son scénario qui promet de lever le voile sur une période de la saga jusqu’alors inconnue. Rien que pour ça, les « Starwars addict » peuvent trépigner d’impatience jusqu’à l'été prochain.