Présentation de This Is Vegas

L’histoire de This Is Vegas est encore assez obscure. Pour preuve, le héros n’a toujours pas de nom. Tout juste sait-on qu’il s’agit d’un loser patenté tentant de faire fortune avec Vegas avec seulement un pote et 50 dollars en poche. Malgré ce postulat de départ critique, le bonhomme va non seulement survivre dans ce milieu hostile mais il va surtout devenir l’un des rois de la ville du péché. Comment ? c’est ce que le scénario permettra de découvrir. Ce soft développé par Surreal Software, boite ayant donné vie à Drakan, se présente comme un jeu où la réputation est le maître mot. Grosso modo, par le biais de missions, il va falloir prouver aux gangs dirigeant Vegas, ainsi qu’à un perfide milliardaire souhaitant transformer la ville en un gigantesque parc Disneyland, que vous êtes le véritable boss du coin.


Et pour mener à bien cet objectif, vous pourrez compter sur un gigantesque terrain de jeu, à savoir la ville elle-même, qui sera physiquement retranscrite bien que les noms des lieux soient modifiés (Olympus Palace au lieu de Caesar Palace par exemple). Si Midway est resté assez vague sur l’aspect « open world » du titre, il y a fort à parier que des efforts seront faits afin de rendre le jeu le plus libertin possible. A l’heure de la première visualisation du jeu, cela n’a pas été le cas et il a donc fallu se contenter de morceaux de gameplay dispatchés on ne sait où dans l’intrigue. On sait toutefois que This Is Vegas reposera sur quatre grands axes : la baston, la fiesta, le casino et les courses de voitures. Si ces dernières nous ont été dissimulées, les trois autres facettes ont été dévoilées brièvement.


En ce qui concerne les bagarres, This Is Vegas s’apparente de près à un jeu typé Rockstar, que ce soit un GTA ou un Canis Canem Edit. Simple à prendre en main, le style de combat ne monopolise que trois touches, deux pour frapper et une pour parer. Coller une rouste à un vilain mafieux est donc un jeu d’enfant. Et cela devient même hilarant lorsque les adversaires arborent des dégaines invraisemblables, comme des mascottes géantes ou des agents de sécurité en uniformes roses. Sachez aussi qu’un final-move permettra d’envoyer les rustres au tapis d’un monumental uppercut, effectué évidemment au ralenti.


Dans les casinos, il sera évidemment question de gagner de l’argent. Mais aussi de se construire une réputation des plus solides. Comme la chance ne sourit qu’aux audacieux, il sera possible de tricher de bien des manières possibles pour se remplir les poches, à condition toutefois de ne pas faire exploser la jauge de suspicion. Il sera donc envisageable de se mettre sur le nez des lunettes spéciales permettant de compter les cartes au black jack ou, plus prosaïquement, de dévaliser un bandit manchot. Si malgré tout ça, l’argent fait toujours défaut, il restera toujours la possibilité de mettre K-O un touriste imprudent, ce dernier lâchant alors quelques jetons.


Mais le principal trait de caractère de This Is Vegas sera incontestablement l’aspect « party ». Innovant et franchement drôle sur ce qui a été présenté, ce mode de jeu permettra de devenir un véritable Travolta du Nevada. La mission à laquelle nous avons pu assister consistait à mettre un peu de vie dans un club morne. Dépitée par le manque d’ambiance de sa soirée, la jolie D.J vous demande de redynamiser tout ça. Première étape, enflammer le dancefloor. Comparable à un mini-jeu de QTE rythmique, cette séquence permettra d’enchaîner des tricks de folie, faisant tomber toutes les jeunes filles des environs en pâmoison. Et si un trouble-fête gâche la soirée, un petit uppercut dans les dents du gredin suffira à redonner le sourire à l’assemblée. A noter que vous pourrez vous aussi devenir le boulet de la soirée si vous abusez de la boisson, vomir sur une donzelle n’étant pas le meilleur moyen de la séduire.


Bien d’autres possibilités sont offertes. Le personnage que l’on incarne est capable de se transformer en barmaid et de répondre aux exigences de toute la clientèle, qu’elle soit assoiffée ou qu’elle ait juste envie de se griller une cigarette. Attention tout de même, si le timing n’est pas optimal lors de vos services, vous aurez tôt fait de renverser une bière ou d’enflammer la chevelure d’une fumeuse. Enfin, comme Vegas ne serait pas Vegas sans une bonne dose de sexe, le soft de Midway pourra prendre des tournures vraiment torrides, avec des concours de T-Shirt mouillés et des danses… disons très suggestives. Avis aux amateurs.


Techniquement, le jeu n’a pas commis d’impair impardonnable. Les bugs ont été inexistants tandis que l’ambiance délurée et les couleurs criardes sont parfaitement adaptées au contexte de Vegas. Et en retranscrivant idéalement l’ambiance too-much de la ville du péché, les développeurs de Surreal pourraient bien proposer un jeu drôle, subversif et surfant sur les derniers remous de la déferlante GTA IV. Prévu pour la fin de l’année, This Is Vegas a démontré par le biais de cette première présentation de nombreuses qualités qu’il faudra toutefois polir et affiner afin d’obtenir un véritable hit. Monde totalement ouvert, scénario convenable, pertinence des courses de voitures ou d’un hypothétique mode multijoueurs, autant d’incertitudes que les mois prochains permettront sans doute de gommer.