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Publiée le 23/11/2011 à 10:11, par Nerces

Vos questions / Nos réponses : le Courrier des Lecteurs

Si le Courrier des Lecteurs est votre rubrique, il a aussi besoin de vos commentaires / interrogations pour vivre. N'hésitez donc pas à contacter la Rédaction ou un journaliste en particulier pour enrichir son contenu.

Nous vous en parlions la semaine dernière, c'est une édition un peu spéciale du Courrier des Lecteurs que nous publions aujourd'hui en réponse à la question de Simon :

Guillemets (ouverts)
Votre métier est-il une vocation ou bien est-ce "un peu au hasard" que vous vous êtes retrouvés à faire ce que vous faites ? Si vous n'étiez pas à bosser sur Jeuxvideo.fr que feriez-vous ?
Guillemets (fermés)

Courrier des Lecteurs - Jean-Marc

Jean-Marc
Avant de faire partie de l'équipe de Jeuxvideo.fr, j'ai fait des études de Droit. Après l'obtention de la Maîtrise et à la fin de mon service militaire, je suis entré dans une grande boîte d'assurances, ensuite j'ai travaillé pour diverses mutuelles santé et c'est en 2002 que j'ai accepté de rendre service à un ami de longue date qui avait créé un petit site qui traitait de l'actualité des jeux vidéo et qui faisait aussi quelques tests.

C'est ainsi que pour aider un certain Renaud, j'ai commencé bénévolement à écrire mes premiers tests tout en travaillant par ailleurs. Renaud voulait rendre Jeuxvideo.fr plus interactif et, ensemble, nous avons mis au point Jyferia, un jeu de rôle en ligne pour le site. Après de nombreuses péripéties, j'ai démissionné de mon ancien travail, puis embauché à durée déterminée sur le site pour concevoir Jyféria 2. Renaud en a profité pour me faire faire quelques rédactions de tests supplémentaires.

Finalement, c'est au début de l'année 2006 que j'ai été pris à temps plein. Sans ma connaissance de Renaud, je ne serai certainement pas ici, en train d'écrire cette réponse. Je serai très probablement encore à mon ancien poste dans une mutuelle de santé, à saisir des contrats, encaisser des chèques et répondre au téléphone à des gens toujours mécontents.
Courrier des Lecteurs - Maxence

Maxence
Je suis arrivé en stage chez Jeuxvideo.fr un beau jour de septembre 2007. Une « opportunité » que j'ai un peu forcée en harcelant au téléphone ce qui allait devenir mon patron par la suite. Si je n'avais pas obtenu ce stage, je me serais sans doute retrouvé... à bosser pour une Web-TV agricole, la bouse de vache et les OGM n'étant pourtant pas vraiment ma passion ! Bref, ce métier n'est pas spécialement une vocation : si je joue depuis ma plus tendre enfance (début sur Apple 2 dès quatre/cinq ans), je n'ai réalisé qu'il était possible d'en faire mon métier qu'en mettant un pied dans la bergerie lors de ce stage.

Le message du boss était pourtant clair : pas question que ce stage débouche sur une embauche. Pourtant, à force de coups de mains sur les tests, puis sur l'actu mais surtout sur la vidéo (tournage/montage d'interviews, de reportages...), je suis devenu une vraie pièce du puzzle Jeuxvideo.fr, « forçant » notre patron à me proposer un contrat à durée indéterminée. Me voilà donc en place depuis près de quatre ans, alors que rien ne me destinait particulièrement au journalisme spécialisé.

Il faut être au bon endroit au bon moment, et accessoirement faire les bonnes choses : un concours de circonstances qui ne dépend malheureusement pas que des qualités du candidat, mais aussi de la période et de la situation du média. De mon point de vue, le stage reste la meilleure option pour approcher un milieu qui ne se développe pas forcément très vite.

Camille
En ce qui me concerne, c'est un peu par hasard puisque mes études me portaient certes vers la communication, mais plutôt dans la branche de l'organisation, le marketing, le secrétariat voire la gestion et la comptabilité. Puis, c'est plusieurs stages à Jeuxvideo.fr qui m'ont permis de transformer ce qui n'était à la base qu'une expérience (mais quelle expérience !) en véritable travail.

À la base, je voulais ouvrir un magasin un peu mixte (d'où mes domaines professionnels assez polyvalents) offrant un coin lecture orienté manga, une salle de jeu de cartes (genre Magic, Yu-Gi-Oh!) ou même des jeux de plateau (Warhammer...) et des PC pour offrir la possibilité de jouer en réseau (l'odeur et les câbles de pleins de PC partout : mon petit péché mignon !). Comme ce genre de projets demande pas mal d'argent, j'aurais sans doute enchaîné plusieurs petits boulots, probablement dans des magasins...

En parallèle, je travaille un roman que j'espère un jour faire connaître (sous une forme manuscrite ou peut-être sous la forme d'un jeu vidéo... qui sait ?), mais il y a encore beaucoup de boulots à faire de ce côté-là. Finalement, être pigiste me permet de rester dans le monde des jeux vidéo tout en me donnant l'occasion de travailler mon écriture. Même si tout est arrivé « par hasard », je me dis qu'aujourd'hui, c'est ce que je veux continuer à faire pendant de longues années encore et ce qui me correspond le mieux.
Courrier des Lecteurs - Renaud

Renaud
En ce qui me concerne, c’est un peu par hasard que je me suis lancé dans le jeu vidéo, même si depuis mon premier ordinateur, j’ai toujours programmé (démo, jeux, etc.). Titulaire d’un bac F4 (génie civil), après deux année passée en BTS ETE (Équipement Technique et Énergie), j’ai fais mon service militaire, puis je suis entré chez McDonald’s.

Après dix ans passé à servir des hamburgers, j’ai rencontré un certain Richard, gérant de deux magasins de jeux vidéo sur Lyon. Ensemble nous avons lancé le projet jeux-video.fr (le site, lui s’occupait des magasins). Très rapidement, nous avons mis la main sur Jeuxvideo.fr (laissé étrangement libre à l’époque), début d’une très belle aventure. Cela fait maintenant 10 ans que je travaille sur Jeuxvideo.fr. Développeur, graphiste, rédacteur dans les premières années, j’ai très vite laissé tomber le développement après le rachat du site par Cyrealis pour me concentrer sur la partie éditoriale.

Aujourd’hui, je suis fier du chemin parcouru et ravi d’avoir permis à des personnes comme Damien, Maxence ou encore Camille et Benoit de m’accompagner dans cette formidable aventure, après avoir passé quelques mois à mes côtés en tant que stagiaires. Mon métier me plait et je préfère largement faire du jeu vidéo que de travailler sur des chantiers ou sur des installations frigorifiques, voire pire, continuer à servir des hamburgers !
Courrier des Lecteurs - Damien

Damien
Passionné de jeux depuis l'enfance quel que soit le support (jouets, cartes, constructions...) et n'ayant pas eu le droit d'avoir des consoles de jeu jusqu'à l'adolescence, je me suis rabattu sur les magazines dédiés et les consoles des copains pour vivre cette passion... Pour la petite histoire, je suis même allé trois ans de suite en colonie en Haute-Savoie (aussi nommé « Fromage-land » par Bibi) parce qu'elle proposait un espace jeux vidéo en libre-service, avec notamment Street Fighter II et Donkey Kong Country sur Super NES... alors que je ne supporte pas le fromage et qu'il y en avait à tous les repas - je suis un peu maso, je sais !

Et puis le premier ordinateur de la famille a débarqué, un Goupil G5 sur lequel je me suis dépêché de squatter afin de jouer notamment à Arkanoid, Prince Of Persia, The Secret Of Monkey Island, Xenon 2 ou encore les Duke Nukem. Depuis l'adolescence, je n'ai eu de cesse de combler cette passion dévorante, en essayant un maximum de supports et de jeux. Étant en parallèle passionné d'écriture et faisant des critiques à titre perso, j'espérais depuis longtemps de travailler dans un magazine de jeu vidéo. Allant comme toujours à l'encontre de l'avis de mes enseignants à l'université (« Laissez tomber, c'est bouché dans ce milieu », « il n'y a rien à Lyon », « vous n'en ferez pas un métier »), j'ai postulé chez Jeuxvideo.fr en 2004 pour un stage. À l'époque, c'était un jeune site, un peu amateur mais passionné, prometteur et doté déjà d'une sacrée communauté... avec deux rédacteurs salariés à son bord !

L'expérience a été très concluante et le courant est tout de suite passé avec l'équipe notamment avec Renaud. Après un autre stage et quelques piges, j'ai donc postulé pour une embauche et ai été retenu en 2006 en même temps que l'obtention de mon Master InfoCom en Profession des Médias. On peut donc dire qu'il s'agit d'une vocation, même si rien ne coulait de source et qu'il a fallu faire certains efforts / sacrifices sans garantie de succès (piges et tournage de Vidéo-tests en parallèle de mes cours, investissement important sur le temps perso, etc.). Si je ne bossais pas sur Jeuxvideo.fr, que ferais-je ? Sans doute un one man show compilant mes « meilleures » blagues vaseuses :).

Benoît
Depuis l'enfance, je n'ai jamais cessé d'envisager les voies de sortie d'un futur terne et routinier, un futur dont ma passion pour le cinéma, le jeu vidéo, la musique ou l'écriture serait le centre. À vrai dire, je n'envisageais vraiment aucune autre option, malgré les inquiétudes parentales et les faibles probabilités que quoi que ce soit de palpitant arrive.

À la fac, mes études de philo - époque fabuleuse et fondatrice - me ramenaient toujours à mon goût pour l'écriture critique, que je pratiquais en hobby sur divers sites depuis la fin de mon lycée. Je suis d'ailleurs toujours convaincu que cette pratique de l'écriture est le meilleur moyen de se réapproprier son expérience (de joueur, de cinéphile, etc.) et d'approfondir son plaisir en toute chose. Dans la foulée, première courte expérience dans le milieu, j'avais écrit quelques critiques de film en tant que pigiste pour le site de GameOne, avant qu'il ne soit racheté par une chaîne musicale.

Puis quelques années plus tard, l'opportunité d'un stage chez Jeuxvideo.fr s'est présentée et m'a coupé net dans mes études : je l'ai vécu et le vit toujours fréquemment comme une chance inouïe et la possibilité de m'accomplir enfin dans ma voie. D'une certaine manière, j'étais sauvé ! Mes premiers jours en tant que stagiaire de la rédaction ont été parmi les plus intenses de ma vie et je ne parle pas des premiers tests publiés, des premiers press-tours et salons... Si je n'avais pas eu cette chance, que je goûte quotidiennement, j'aurais probablement misé sur mon plan B : apprendre VRAIMENT le japonais et tenter l'aventure là-bas, d'une manière où d'une autre.
Courrier des Lecteurs - Kevin

Kevin

J'ai un parcours un peu atypique, puisque je suis plutôt autodidacte dans l'âme. J'ai commencé sur le web alors que je n'avais que 16 ans. À l'époque, tout semblait possible, tout était permis. C'était la grande époque des forums où j'ai rencontré d'autres passionnés, à la fois par le jeu vidéo, mais aussi par le plaisir d'entreprendre. J'ai donc participé à plusieurs projets, notamment CubeNation, un site spécialisé sur l'univers Nintendo qui proposait une ligne édito un peu spéciale centrée sur le sensationnalisme. C'était assumé et nous étions rapidement dans le top 3 de la catégorie. Il n'y avait alors pas toutes ses contraintes liées à l'industrie, aux annonceurs... C'était un peu sans limite.

On faisait ce qu'on voulait, avec de l'immaturité certes, mais beaucoup de fougue. J'ai ensuite participé à la montée du site JeuxFrance, qui était à l'époque très bien placé dans le paysage vidéoludique. À ce moment là, l'innovation représentait clairement l'atout numéro un pour bien se placer sur la toile. Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui, je pense. En parallèle, je travaillais en alternance de la préparation d'un BEP vente dans une boutique de jeux vidéo, ce qui m'a permis de me constituer une expérience dans le business et le commerce puisque j'ai collaboré avec le groupe Addon (depuis racheté par Game) sur toute l'opération de lancement autour de la PSP. J'ai ensuite rejoins Renaud et Cyrealis en 2005.

J'avais à peine 18 ans. Nous avions les fondations, mais il y avait tout à construire. Beaucoup de chemin parcouru, donc. Ce qui est intéressant, c'est la sensation d'avoir grandi et muri en même temps que le média internet et l'industrie du jeu vidéo. On a du s'adapter au marché aussi. Encore aujourd'hui, il y a plein de challenges intéressants comme l'arrivée des jeux sur réseaux sociaux et sur téléphones mobiles. Si je n'avais pas eu la chance de travailler pour Cyrealis à l'époque, je pense que j'aurais tenté une expérience à l'étranger dans la communication ou le monde de la nuit. Mais quand vous avez réussi à rentrer dans le milieu jeu vidéo, il est extrêmement difficile d'en sortir : c'est une industrie dynamique et qui - dans le fond - conserve toute sa part de magie.
Courrier des Lecteurs - Virgile

Virgile
Pour ma part j'étais comme pas mal de gosses de mon bahut (ça se dit encore bahut au fait ?). Quand on me demandais ce que je voulais faire de ma vie je répondais toujours : testeur de jeux vidéo. Et la même remarque rieuse m'était invariablement opposée : dans tes rêves (ou un truc dans ce genre). Aujourd'hui encore, certains vieux potes qui ne prenaient pas cette vocation au sérieux à l'époque des doudounes Chevignon, de Mc Hammer et des Raiders (rebaptisés Twix quelques années plus tard) me félicitent d'y être parvenu.

Mais entre mes années au collège et la suite de mes études beaucoup de choses ont changé. Dès mon entrée au lycée, d'autres projets ont pris le relai. D'abord le dessin, et plus particulièrement la bande-dessinée. Je griffonnais laborieusement à l'époque et rêvais de devenir auteur de BD, galvanisé que j'étais par quelques amis qui, eux, le sont aujourd'hui (dédicace à Raf et Niko). Puis il y a eu le japonais. Et encore après la Philosophie : cinq années de fac - qui furent parmi les plus enrichissantes de ma vie - et puis ... bah non, je décide de faire autre chose. Mais quoi ?

Et ressurgit alors ce rêve de gosse (bien que je n'ai jamais cessé de jouer) : testeur de jeux vidéo. Pour la petite anecdote j'avais même postulé chez Gamekult. Les gredins n'ont jamais donné suite (Poischich si tu me lis). Et puis vint l'opportunité de ma vie lorsque Jeuxvideo.fr créa un poste de rédacteur. Dans l'attente, j'officiais en tant que vendeur en boutique de jeux vidéo. Quelques mois d'angoisse plus tard, me voilà embauché. Le jour où cela m'a été annoncé figure encore parmi mes plus beaux souvenirs. Je me rappelle avoir vécu ça avec beaucoup d'intensité. J'essayais d'être attentif à chaque minute qui s'écoulait, me répétant : « savoure ce moment, c'est un rêve qui se réalise, une sensation que tu ne revivras peut-être jamais ». Qu'aurai-je fait si je n'y étais pas arrivé ? Je n'en ai pas la moindre idée. Mais une chose est sûre : j'aurai certainement quitté le pays !
Courrier des Lecteurs - Nerces

Nerces
Après de (trop?) longues études d'Histoire qui me destinaient soit au professorat soit au journalisme, je me suis retrouvé à devoir choisir entre le service militaire et un contrat à durée indéterminée. N'ayant pas du tout envie « de faire le con pendant douze mois / dans une caserne infâme / avec des plus cons qu'moi », je me suis tourné vers la seconde solution et j'ai décroché un emploi dans un « petit site » d'à peine six mois d'existence - Clubic.com - afin de me charger de tout ce qui avait trait au test de matériel informatique (micro-processeurs, cartes graphiques...).

Le site a toutefois très vite pris une belle ampleur et avec les embauches, je me suis de plus en plus spécialisé dans le jeu vidéo, son actualité, ses tests. En 2005, la société éditrice de Clubic.com - Cyrealis - a fait l'acquisition de Jeuxvideo.fr et en grand défenseur de la cause du PC, je me suis tout naturellement retrouvé à prendre part à l'aventure de ce site orienté jeux vidéo, abandonnant petit à petit mes fonctions au sein de Clubic.com jusqu'à ce que je ne fasse pratiquement plus que du jeu vidéo.

Si je n'avais pas frappé à la porte de Clubic.com, je serai sans doute à enseigner à des enfants entre 3 et 10 ans et - amusant paradoxe - je m'efforcerai peut-être de les éloigner du jeu vidéo afin qu'ils varient un peu leurs occupations !
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