Vos questions / Nos réponses : le Courrier des Lecteurs

Hélas mon cher Brams, j'ai l'impression que la mémoire vous joue des tours puisqu'il ne me semble pas que les jeux soient beaucoup plus chers que par le passé. Ainsi, je peux citer un exemple qui m'a marqué : celui du jeu Kangaroo sur Atari 2600 acheté 450 francs en 1983... c'est-à-dire pratiquement 70 euros.

Cela dit, il ne faut pas oublier deux éléments qui peuvent contribuer à expliquer un prix légèrement plus élevé. Le premier concerne les coûts de développement : on n'arrête pas de nous expliquer que ces derniers ont explosé et il faut bien reconnaître que c'est sans doute vrai. Cela dit, l'élargissement du public doit plus ou moins compenser cette hausse. En revanche, il est un fait indiscutable qui amène à relativiser l'augmentation supposée du prix des jeux : l'inflation. Ramenés en monnaie constante, les prix sont en réalité inférieurs aux tarifs pratiqués sur les machines 16-bits par exemple et je ne parle même pas de certains tarifs « sensationnels » comme ce merveilleux Street Fighter II sur SNES !

Luc témoigne ici d'une certaine méconnaissance du marché du free-to-play. Méconnaissance qui me va en fait très bien, car elle permet de battre en brèche certaines idées reçues à propos du free-to-play et en particulier qu'il soit « gratuit ».

N'importe qui peut se lancer sans dépenser le moindre centime, mais il est indispensable de jouer de la carte bleue pour profiter pleinement de ces jeux. La question est en revanche de connaître les montants investis et le pourcentage de joueurs qui acceptent de payer. Dans un cas comme dans l'autre, les sources sont très peu nombreuses. Tout ce qu'on peut dire c'est que compte tenu du nombre de sociétés qui vivent du free-to-play, les chiffres sont beaucoup plus importants qu'on ne le pense vraiment. Prenons l'exemple de Wargaming.net, le développeur de World Of Tanks qui parle de 20% de joueurs-payeurs : avec ce seul titre, il fait vivre trois équipes de plusieurs dizaines de développeurs et envisage d'autres embauches dans les prochains mois.... Ne vous y trompez pas, free-to-play ne veut clairement pas dire « sans un sou » pour son promoteur.

Très honnêtement, je ne savais pas que The Witcher 2 Enhanced Edition est disponible - en version boîte - dans autant de pays. Hélas, pour la France la question de sa disponibilité est vite tranchée : il n'a pas été annoncé pour le moment et cela tient tout simplement à l'absence de contrat de distribution.

Aucune société n'a donc jugé bon de proposer une telle version chez nous et à regarder les rayonnages des revendeurs de l'Hexagone, on peut comprendre une telle décision : les surfaces allouées au PC sont de plus en plus faibles et on pourra bientôt dire que la plateforme a disparu du marché « physique » français.

En ce qui concerne le Paris Games Week, nous devrions cette année encore être partenaire de l'organisation du salon. Ce faisant, il est certain que nous assurerons une présence au travers d'un stand et que des membres de la Rédaction seront du voyage. En revanche, nous ne pouvons guère en dire plus pour le moment.

Du côté organisationnel, il y a sans doute encore beaucoup de choses à discuter / décider à propos du dispositif mis en place cette année alors que du côté de la Rédaction, il est trop tôt pour dire avec certitude qui viendra / qui ne viendra pas. Désolé pour ces demi-réponses et le cas Gérard est encore plus délicat à trancher puisqu'il n'est pas directement lié à la Rédaction de JeuxVideo.fr.

Sache Gloumii que nous avons la « tête dans le cul » en permanence... ou plutôt, disons pour être tout à fait exact que nous regardons les inscriptions à plusieurs reprises afin justement d'éviter que le syndrome « tête dans le cul » ne soit trop marqué au moment de la sélection. Nous procédons donc à plusieurs « passages » et vérifions ainsi que les précédentes sélections ne soient pas trop déconnantes !


N'ayant pas eu le temps / les moyens de soumettre cette question à tous mes confrères, je vais me charger de répondre seul. Tout d'abord, oui j'en ai assez de voir que les jeux vidéo et plus encore les FPS / TPS sont à ce point stéréotypés. Bien sûr, le concept du soldat américain qui va sauver le monde est rasoir tant il est devenu omniprésent, mais heureusement, on peut assez facilement passer à autre chose.

De fait, JC_Vandamme cite quelques exemples intéressants, mais même parmi les plus grosses productions, on trouve des choses scénaristiquement / idéologiquement plus enthousiasmants. Dans quelques semaines, nous devrions ainsi pouvoir nous lancer dans l'aventure Dishonored. Suivra ensuite Far Cry 3 et son traitement de la folie alors qu'en 2013, un certain BioShock Infinite devrait frapper à notre porte. Tout ça pour dire qu'il ne tient qu'à nous, joueurs, de transformer en succès commerciaux ces tentatives de se démarquer des clichés véhiculés par Call Of Duty bien sûr, mais pas seulement : il serait trop facile de tirer sur le seul Activision quand pratiquement tout le monde y va de son G.I. en quête de veuves et d'orphelins.


Nous vous donnons rendez-vous à la semaine prochaine pour une nouvelle sélection de questions / réponses. Afin que cette rubrique soit aussi intéressante que possible, nous vous invitons à contacter la Rédaction ou un journaliste bien précis à l'adresse suivante et n'hésitez pas à nous faire part de toutes vos remarques !
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