flechePublicité
Publiée le 05/09/2013 à 17:09, par Benoît

Activision, un éditeur « qui prend des risques » selon son CEO Eric Hirshberg

Le boss d'Activision prend à revers les critiques jugeant l'éditeur trop fileux et son offre ludique trop peu diversifiée.

L'avis est communément partagé par une large frange de la communauté : Activision serait devenu l'un des éditeurs les plus notoirement rétifs à la prise de risque, enchaînant les Call of Duty comme autant de paris commerciaux gagnés d'avance, resserrant par ailleurs son activité sur un nombre de plus en plus restreint de franchises. Questionné sur le sujet par le site CVG, le CEO de la firme Eric Hirshberg prétend pourtant le contraire, et argumente en ce sens :«  Je pense qu'il y a un faux récit autour d'Activision, selon lequel nous ne voudrions qu'une seule chose, sortir un Call of Duty annuel, alors que de fait, nous avons fait preuve de véritables innovations et d'un appétit pour le risque ».

Pour preuve, Hirshberg prend l'exemple de Skylanders, « une franchise qui n'existait pas il y a 18 mois (...), sur la base d'une nouvelle façon de jouer (ndlr : l'usage de figurines réelles) loin d'être éprouvée, dans une frange du business en récession (ndlr : l'accessoire) ». Une réussite que le boss d'Activision estime donc particulièrement risquée, sans que la presse et la communauté n'en ait vraiment pris note. Autre exemple cité par Hirshberg, Destiny serait lui aussi « un jeu très différent » du tout venant des shooters, dont Call of Duty fait partie, « quand bien même ils partagent le même genre ». Hirshberg va même plus loin dans l'affirmation du goût du risque de sa société, en osant une comparaison avec les autres éditeurs tiers, « dont les ludothèques aux genres plus divers sont bien moins risquées que la notre », selon lui. Il élabore : « Ce n'est pas parce que vous avez un genre dans chaque genre que vous êtes plus créatif ». Comprendre : le nombre de projets et franchises soutenues par un éditeur ne peut pas servir de mesure de sa capacité à prendre des risques et à pousser la créativité.

Quand bien même l'éditeur peut arguer de quelques gros succès pas forcément gagnés d'avances pour défendre son esprit d'entreprise, on n'attendait pas forcément une sortie publique de son CEO en chantre de la posture créative d'Activision. On pourrait même juger que l'axe de défense est culotté, dans la mesure où il ne lève pas le voile sur l'inconnue majeure : les coûts de productions des jeux cités rapportées à leurs chances de succès (seule mesure du risque qui vaille) : les sommes misées sur Skylanders étaient-elles si grandes ? Est-ce si risqué de financer un FPS multi développé par Bungie, développeur-star dont les titres dépassent systématiquement, depuis plus de 10 ans, les 6 millions d'exemplaires - quand bien même il s'agit d'une nouvelle licence ? Activision peut-il seulement risquer quelque chose, étant donné la rentabilité faramineuse de ses licences établies ? On vous laissera juge. A notre sens, l'histoire récente de l'éditeur prouve d'avantage une culture du risque archi-contrôlé en vue d'une rentabilité maximale qu'un goût pour le risque, la diversité ludique et la créativité (voir cette brève) .

Source : CVG
Chargement des commentaires...
( les afficher maintenant )
flechePublicité

Partenaires Jeuxvideo.fr

Idées cadeaux JV

flechePublicité
flechePublicité