Rétrospective 2014 : la Rédac' revient sur une année de jeux vidéo

Kévin
A mon sens, 2014 n'a pas été une grande année en matière de jeu vidéo. En dehors de quelques titres forts sympathiques, mais sur lesquels je m'attarderais un peu plus tard, c'est un intense sentiment de déception qui demeure alors qu'approche 2015. Pour commencer, de nombreux jeux que j'attendais avec une grande impatience (AC Unity, Destiny et Thief en tête), m'ont énormément déçu, que ce soit par leurs errances techniques, ou bien juste parce qu'ils étaient, à mon sens, ratés. Je dois dire que la cuvée Assassin de cette année m'a fait particulièrement mal au fondement, alors qu'il s'agit d'une de mes franchises actuelle préférée.

Autre motif de déception, et ce ne sera une surprise pour personne : le parc de console actuelle. Malgré quelques titres sympas (en encore, il faut le dire vite), difficile de trouver un quelconque intérêt à ces machines encore très chère pour la ludothèque proposée. A titre personnel, je n'ai pas encore franchi le pas, et me contente d'emprunter sporadiquement une machine de la rédac, le temps d'un weekend, pour essayer l'une ou l'autre des exclusivités Xbox One et PS4. Une manière de fonctionner qui me satisfait pour l'heure totalement, tant il y a peu à se mettre sous la dent. Pour le reste, le PC reste ma plateforme de prédilection, et c'est très bien comme ça.

En dehors de l'aspect purement ludique, cette année reste aussi une année particulièrement compliquée pour le microcosme vidéoludique. Entre les resucées de Doritos Gate et l'émergence des problématiques liées à l'éthique journalistique, l'éruption du tentaculaire GamerGate et sa lutte contre les revendications (pas si anodines) féministes (non, ce n'est pas un gros mot), le traitement du jeu vidéo par les médias généralistes et la grogne (un poil extrême) qui en a découlé, autant dire que le climat était loin d'être agréable. Et je ne parle pas de la présence toujours plus marquée de nos chers amis youtubeurs, a qui les éditeurs font de plus en plus la cour. Sans critiquer à outrance leur travail, il faut tout de même savoir que cela a un impact sur notre travail. Un impact parfois très important, quoi qu'on en pense.

Enfin, d'un point de vue plus personnel, cette année a aussi marqué pas mal de changements, le plus important étant sans aucun doute mon arrivée sur Lyon au sein de JVFR (et la disparition de JVPC, paix à son âme). Outre le changement de ville, c'est un nouvel environnement de travail qu'il a fallu appréhender. Nouveau site, nouveaux collègues, nouvelles méthodes de travail et nouveaux lecteurs, bref, pas mal de nouveautés. Et si tout n'a pas été rose entre nous (toujours énervés à cause de Watch_Dogs ou ça va mieux ?), dans l'ensemble, je suis assez satisfait de mon arrivée sur le site. En tout cas, il est plaisant d'avoir des retours sur ce que je fais sur le site (même les mauvais hein, ça m'aide à progresser). Je suis aussi ravi d'avoir pu essayer de nouvelles choses, notamment grâce à la WebTV. Et promis, pour 2015, je vais essayer de faire d'être plus "entraînant" lors de mes prestations.

Cette année, plusieurs jeux ont su retenir mon attention, en bien comme en mal d'ailleurs. Destiny par exemple. Autant dire que je l'attendais avec impatience après avoir bavé lors de son annonce à l'E3. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la douche a été bien froide une fois le pad en main. Si le jeu reste vraiment très sympa graphiquement, qu'est-ce qu'il est ennuyeux. Et je sais de quoi je parle, vu que je l'ai visité en long en large et en travers pour en faire la solution. Cela m'arrive rarement, mais je n'ai pas du tout apprécié le temps que j'ai passé à y jouer. Entre le système de loot complétement pourri, l'obligation de grinder comme un demeuré et le peu de variété dans le contenu, Destiny reste à mon sens l'un des grands échecs de cette année.

Dans un autre style de déception, je mettrais Assassin's Creed Unity et Assassin's Creed Rogue. Ce n'est un secret pour personne, j'apprécie grandement la licence Assassin. Et autant vous dire que la perspective d'aller zigouiller des gus durant la révolution, en tant qu'ex Parisien, ça me plaisait pas mal. Néanmoins, lorsque je me suis attelé au test, je n'ai pu qu'être déçu par l'omniprésence des problèmes non-seulement graphiques, mais aussi liés au gameplay. Des problèmes connus et reconnus de la série qui plus est. Après, je ne vais pas non plus bouder mon plaisir, je me suis tout de même bien amusé à courir sur les toits parisiens. Pour Rogue, le problème est tout autre, puisqu'à mon sens, le jeu est un gros foutage de gueule monté en deux secondes pour satisfaire les possesseurs de PS360. Et même s'il dispose de quelques passages assez sympas, et de pas mal d'informations venant enrichir le background de la série, la pilule est trop grosse à avaler.

En dehors de ces anicroches, il y a tout de même plusieurs titres qui m'ont malgré tout ravi, et que je ne saurais trop vous conseiller d'essayer. Fantasy Life par exemple, ne paye pas de mine, et pourtant, j'y ai consacré pas mal d'heures à farmer comme un sac pour récolter une tonne de ressources, et crafter comme un petit fou. J'ai pas mal accroché à Donkey Kong Tropical Freeze. D'une part parce que c'est un superbe jeu de plateforme, et d'autre part, à cause du nombre incroyables de trucs à découvrir au sein des niveaux. Malgré la polémique, je maintiens que Watch_Dogs est un grand jeu, qui mérite que l'on s'y attarde un tant soit peu. L'ambiance qui se dégage de Chicago et les petites histoires des habitants sont vraiment formidable (même si l'histoire d'Aiden elle, c'est une autre paire de manche). Enfin, je retiendrais DeadCore pour sa haute technicité et l'intelligence de son level design. En effet, ce jeu indé fruit du travail d'un studio français, m'a collé une sacrée claque. Car en sus de posséder un gameplay incroyablement bien pensé, il peut se targuer de posséder une direction artistique toute aussi réussie.

Donkey Kong, Watch_Dogs, DeadCore : de grosses satisactions

Enfin, je conseillerais à tous d'aller jeter un œil du côté de Murdered : Soul Suspect. Je sais que je ne lui ait mis que 6/10 lorsque je l'ai testé, mais cette note est uniquement due aux nombreux problèmes de gameplay et de conception qui le pourrissent. Nénamoins, lorsqu'on arrive à faire abstraction de ces errances, Murdered est un excellent titre, doté d'une histoire bien foutue, et d'une narration très intéressante. De plus, l'ambiance qui se dégage du jeu s'avère un véritable régale, et d'une grande cohérence. Bref, si un gameplay un poil bancal ne vous fait pas peur, et que vous aimez les bonnes ambiances, n'hésitez pas un seul instant (d'autant plus qu'il doit être disponible pour pas grand-chose, vu la manière dont il s'est planté…).


Diablo 3 : Reaper Of Souls :
Quelle surprise, Diablo 3 : Reaper of Soul dans mon Top 3 de cette année ! Comme ce cher Jean-Marc (mais dans une moindre mesure, c'est un malade lui), j'ai effectivement passé pas mal de temps sur Reaper of Souls, tout comme j'avais déjà passé énormément de temps sur Diablo 3 tout court. Le hack 'n slash de Blizzard m'a en effet attrapé à sa sortie pour ne plus lâcher, et depuis, je continue, par période, à écumer Sanctuaire à la recherche du loot parfait pour affiner mon build.

Il faut dire qu'ils sont très forts chez Blizzard. Chacune de leur mise à jour relance mon intérêt, pour une raison ou pour une autre, et chaque fois, je replonge les deux pieds dedans, sans rechigner. D'ailleurs, pour être allé faire un tour sur le PTR récemment, je sais d'ores et déjà que je replongerais dans Diablo à l'occasion de la prochaine MaJ, quittes à y laisser mes heures de sommeil.

The Talos Principle :
Même si il est sorti il n'y a pas si longtemps, The Talos Principle est assurément l'un des jeux que j'ai le plus apprécié cette année. Il faut dire que je l'attendais depuis un bon moment le titre de la Croteamn et ce n'est pas la courte démo qu'il m'avait été possible de faire à Cologne qui avait réussi à me sustenter. Si vous avez lu mon test, vous savez d'ores et déjà que j'ai énormément apprécié le jeu, néanmoins, je le répète ici : Jouez à The Talos Principle, c'est un jeu formidablement intelligent.

A la base, je suis un grand fan de puzzle game, et des jeux comme Braid, Portal (et sa suite bien évidemment), Antichamber ou encore The Misadventure of PB Winterbottom font partie des titres que j'apprécie particulièrement. Vu que je suis aussi grand amateur de jeu "à scénario" et à ambiance, il est normal qu'un titre mélangeant puzzles tarabiscotés et narration travaillé me prenne aux tripes. J'attendais énormément de The Talos Principle, et je n'ai pas été déçu, ce qui m'a agréablement changé cette année.

The Vanishing of Ethan Carter :
Comme The Talos Principle, The Vanishing of Ethan Carter m'avait tapé dans l'oeil bien avant sa sortie. Et comme pour The Talos Pricinple, je n'ai pas été déçu une fois le jeu terminé. Comme je l'ai déjà dit, j'apprécie particulièrement les bonnes ambiances, et la narration d'un jeu. Ce sont là deux éléments centraux dans le titre de The Astronauts, et surtout, parfaitement maîtrisés par ces derniers. Tout ce que l'on croise, ce que l'on accompli, fait sens, et s'inscrit dans un tout d'une rare cohérence, à tel point que l'on ne sort pas indemne de ce jeu.

Histoire d'en rajouter une couche, The Vanishing of Ethan Carter se paie le luxe d'être en tous points magnifique. Des graphismes à la bande son, tout s'accorde parfaitement pour vous plonger dans cet univers si particulier. Je pourrais en discuter durant des heures, mais cela ne servirait pas à grand-chose. Pour véritablement comprendre ce qui se dégage de ce titre, il faut que vous preniez le temps de vous immerger en lui. Chose que je vous incite bien évidemment à faire séance tenante.